Je me demande bien combien de temps ça fait que je sus assise là, à attendre. Mais en tout cas, j'ai dû voir au mOins trois étudiants défiler dans le bureau du Doyen depuis que je suis dans cette salle. J'avoue, je commence à trouver le temps long, moi qui suis quelqu'un d'absolument pas patiente. J'avais demandé à Nolan de m'accompagner, mais bien sûr, il était occupé. Et il en était de même pour Niamh et Kylian. Du coup, je dois trouver un moyen, seule, de faire passer le temps. Je me mis donc à siffloter au rythme d'une chanson des Stunnings, mais soit mon voisin n'aime pas cette chanson, soit c'est moi qu'il n'apprécie pas. A en voir son regard, j'opte pour la deuxième solution. Heureusement, au moment où j'allais me mettre à pousser la chansonnette, pour m'amuser et en même temps embêter mon voisin qui semble si souriant, la porte qui se trouvait en face de moi s'ouvrit. Un jeune homme très charmant en sortit. Si tous les étudiants étaient comme lui, j'allais vraiment me plaire ici.
L'homme qui se trouvait dans le bureau me fit signe d'entrer. C'est donc en adressant un sourire à mon agréable voisin que j'entrai dans cette pièce. Avant de m'asseoir, j'eu bien évidemment la politesse de saluer le Doyen.

DOYEN ▬ « Bonjour ! Vous devez être Miss Ni Gabhan. Je suis ravi de vous rencontrer. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai convoqué. Simple réponse, je souhaite juste faire plus ample connaissance. Comment s’est passé votre rentrée ? »

▬ Bonjour Monsieur.

Comment c'était passé ma rentrée? Alors, réfléchissons, j'avais réussis à me mettre un élève à dos parce que je l'ai fais tombé dans les escaliers sans le faire exprès, et d'après lui, je vais " le regretter". Pas très sympathique, heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça, sinon, on ferait fuir n'importe quel étudiant venant d'un autre pays. J'ai aussi réussis à me tromper de salle pour mon premier cours. Avouons-le, il n'y à vraiment qu'à moi que ça arrive, ce genre de chose. J'ai donc passé mon premier cours d'Histoire Celtique en salle de classe de Droit. Bon, c'est loin d'être ennuyeux je vous l'accorde, je m'y suis même intéressée. Peut-être un peu trop d'ailleurs, il a fallu que le professeur me remarque et me pose une question dont je n'ai même pas compris le sens. Pas mal pour une première journée, je crois que je ne pouvais pas imaginer ça mieux. Mais je ne dirai rien, je ne tiens pas à me ridiculiser devant le Doyen , j'aurai certainement d'autres occasions durant l'année pour cela, me connaissant.

▬ Ma rentrée s'est très bien passée, je vous remercie. J'ai eu un peu de temps pour découvrir le campus et rencontrer mes professeurs. Et mes premiers cours ont été aussi intéressant que ce que j'espérais.

DOYEN ▬ « Oh, je vois. Je suis ravi que ça se soit bien passé. Pouvez-vous m’en dire plus sur vous ? »

▬ Eh bien, je m'appelle Aisling Niamh Ni Gabhan, Niamh étant le prénom de ma mère. J'ai 18 ans, je suis née ici-même à Galway, le 28 mars 1991, et j'ai toujours vécut ici. Je suis fille unique, et je vis seule avec ma mère.

DOYEN ▬ « Fantastique. Je vous ferai bien le même genre de description, mais je doute que vous trouviez ça passionnant. Alors, dites moi, pourquoi avoir privilégié notre magnifique université ? »

Pourquoi? Quelle question, comme si j'aurai pu penser un instant à aller étudier autre part. J'ai tout ici, des amis awesome, ma mère dont je suis très proche, et je passe mon temps libre à faire la fête dans la meilleure ville au monde. Je n'ai aps l'intention de partir.

▬ Pour être honnête, ma mère a fait ses études ici, et je tenais vraiment à suivre ses traces. Depuis que je suis petite, elle ne fait que me parler de cette école, et je sais donc que c'est ici qu'est le meilleur professeur d'Histoire Celtique. Vous savez, je crois que tout le monde aimerait 'avoir une chance d'étudier dans cet établissement.

DOYEN ▬ « Je suis flatté. Peut-être pourriez-vous m’en dire un peu plus sur votre famille et votre enfance ? »

▬ Vous savez, j'ai eu une enfance normale je pense. A la différence que je n'ai jamais connu mon père, mais ce détail ne m'a pas empêcher de vivre.

Pas empêcher de vivre non, mais je ne vais tout de même pas étaler ma vie privée à cet inconnu qui n'a pour seule prétention de diriger cette école. En réalité, il m'ait souvent arrivé de penser à mon père. Cet homme que je n'ai jamais connu, que je ne connaitrai jamais. Je pense que n'importe qui à ma place se surprendrai à penser à lui, l'imaginer dans telle ou telle ville, à être un grand scénariste ou un simple vendeur de journaux. Quand j'étais petite, je m'en souviens encore, j'imaginais qu'il arriverait le jour de mon anniversaire, au moment où je devais souffler mes bougies, et qu'il m'apporterait pour cadeau le fait de rester avec maman et moi. Mais j'ai grandis maintenant, et même si il m'arrive encore de me demander qui il est, j'ai appris à vivre sans lui.
Avec maman, on ne parle que rarement de lui. Je crois qu'elle ne tient pas à ce que je souffre, elle veut seulement que je sache qu'il m'aimait, mais n'a pas eût d'autre choix que de partir. Au fond, je suppose qu'elle ne me ment pas. D'ailleurs, elle en est incapable. On est très proche toutes les deux, et je crois qu'on ne peut rien se cacher.

▬ Je vis donc avec ma mère depuis toujours, ici à Galway, et je pense pouvoir dire que ma mère m'a très bien élevée. Au fond, je lui ressemble beaucoup.

C'est vrai qu'on pouvait dire de Niamh qu'elle était une bonne mère. Moi, je lui dis tout le temps. Je l'aime, ma maman. Dommage qu'elle n'ait pas retrouvé d'homme qui la mérite vraiment. Des hommes, j'en ai vu défiler quelques-uns. Beaucoup même. Mais je ne sais pas, peut-être qu'elle a peur de s'attacher, parce que ses relations ne sont jamais allées très loin. Sauf sa dernière. Elle est avec un homme bien en ce moment, je pense même qu'il pourrait être le bon.

DOYEN ▬ « Charmant ! Avez-vous toujours été comme ça ? »

Si j'ai toujours été une demoiselle parfaite? Bien sûr x)
Je suis une véritable miss catastrophe, d'ailleurs il m'arrive souvent de me demander comment je me débrouille pour me retrouver dans de telles situations. Je dois avoir un don. Mais j'essaie de voir ça d'un côté positif, ça fait rire les autres. Je crois que je tiens de ma mère. Elle me dit toujours qu'elle était comme moi lorsqu'elle avait mon âge. Vu comme elle est maintenant, je n'en doute pas une seconde. Ce n'est pas la seule caractéristique que nous avons en commun. Je dois avoir aussi mauvais caractère qu'elle, il m'arrive d'être insupportable, je le sais en plus, mais je n'y peux rien. Heureusement que j'ai des amis assez géniaux pour me supporter. D'ailleurs, je ne sais pas ce que je ferai sans eux, c'est vrai, c'est impressionnant comme l'amitié est importante pour moi. Et puis, avec qui je passerai mon temps à faire la fête si ce n'est eux?

▬ Disons que le temps et la patience de ma mère m'a permis de devenir l'étudiante que vous avez devant vous aujourd'hui.

DOYEN ▬ « Je vois. Mis à part vos études, vous avez une ambition particulière, une passion ? Autre chose ? »

Embêter les autres, ça compte comme passion?

▬ Je fais de la danse depuis que j'ai l'âge de cinq ans, et c'est plus qu'une passion pour moi. Je suis également passionnée de photographie. Mais je n'ai pas l'intention d'en faire mon métier. J'ai choisis l'Histoire Celtique en spécialité car j'aimerai devenir écrivain, peut-être écrire des contes pour enfants basés sur cette civilisation, ou bien des Études.

DOYEN ▬ « Bien, il me semble que je ne vais pas abuser plus de votre temps. Je vous remercie de votre patience et de vos réponses. Nous nous recroiserons dans les couloirs, sans doute. »

▬ Je vous remercie, au plaisir de vous revoir Monsieur.

Et voilà, je quitte maintenant ce bureau, et cet homme qu'à mon avis je ne suis pas prête de recroiser, mais enfin. Moi qui pensais que cet entretien serait soit stressant, soit terriblement ennuyeux, je me dis que ça s'est plutôt bien passé, et je n'ai même pas trouvé le temps long, étonnant pour moi qui suis d'une impatience impressionnante.