Lorsqu'elle vivait encore en Italie, la jeune femme avait envoyée une demande d'admission à l'Université Internationale d'Irelande en arts et anthropologie, vue que ces deux choses contingentées. Au moment de la réception de la lettre, la jeune femme avait déjà finie ses bagages, n'ayant qu'une envie, voir le monde, l'Italie, c'était bien beau, mais après 21 ans de celles-ci on s'en énervait. À peine fut-elle arrivée en nouvelle terre, puis d'avoir mis les pieds dans l'Université que le doyen de celle-ci l'avait convoquée dans son bureau. L'Italienne avait suivit le couloir désert, qui lui avait semblé une éternité, puis avait passé devant la secrétaire, en plus de temps qu'il faut pour dire le discourt de son père sur les hommes, elle fut reçue dans le bureau du doyen.

DOYEN ▬ « Bonjour ! Vous devez être Mademoiselle Di Belforte, étudiante en première année. Je suis ravi de vous rencontrer. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai convoqué. Simple réponse, je souhaite juste faire plus ample connaissance. Comment s’est passé votre rentrée ? »

La jeune femme le dévisagea un instant, se demandant bien pourquoi il voulait tant savoir ce genre d'information. Se disant qu'il devait être bien sympathique et respectueuse comme elle était, Esmeralda lui répondit.

-Bien, bien! Les étudiants ont l'air sympathique, ils m'ont bien accueillie, il faut avouer que je ne connais rien à la culture Irelandaise, pourtant je m'y sens déjà chez moi. J'ai déjà hâte de commencer mes cours..

De revers de la main, la jeune Italienne envoya balancer une longue mèche de son épaisse chevelure d'or. Ses yeux verts fixèrent l'homme devant elle, heureuse, étrangement, puisqu'il n'y avait rien à jubiler à propos. Le simple fait d'être enfin loin de son père la rendait heureuse, c'était si facile lorsqu'on le comprenait.

DOYEN ▬ « Oh, je vois. Je suis ravi que ça se soit bien passé . Pouvez-vous m’en dire plus sur vous ? »

Esmeralda fronça les sourcils et réfléchit, que dire à cet homme, qui devant lui avait déjà les papiers qui disaient tout sur elle? Pourquoi devait-elle répéter exactement les mêmes choses? Ce que les hommes roux pouvaient être étrange, il n'y en avait aucun d'où elle venait.

-Je suis Esmeralda Di Belforte, je viens d'Italie. Je suis née le 20 Juillet, et j'ai 21 ans. Mon père est un Italien de souche, alors que ma Mama a des racines Allemandes. Les cheveux blonds et la peau blanche venaient de cette région de l'Europe. J'étudie présentement en Arts et Anthropologie, je veux aller dans ces branches. Je ne souhaite pas retourner en Italie, je veux voyager, être une femme indépendante, vous comprenez. Bref, rien que vous ignorez, tout est écrit dans la lettre de présentation que nous devions vous envoyer.

La jeune femme lui fit un sourire tout en prenant soin de garder le silence. La belle croisa les jambes et posa les mains sur ses genoux. Elle vit que l'homme observa la courbe de sa jambe et les joues de l'Italienne prirent une teinte rosée qui signifiait qu'elle en était réellement mal aisée, puis il détourna le regard, se rendant compte qu'il n'avait aucun droit de faire cela.

DOYEN ▬ « Fantastique. Je vous ferai bien le même genre de description, mais je doute que vous trouviez ça passionnant. Alors, dites moi, pourquoi avoir privilégié notre magnifique université ? »

Esmeralda ouvrit la bouche et la referma, elle n'y avait jamais vraiment réfléchit, elle avait regardé plusieurs panflets et lui de cette université l'avait interessé, comme par un heureux hasard tombé du ciel. Encore un peu confuse du comportement du doyen elle chercha ses mots, jusqu'à enfin les trouver, soulager, elle soupira et entreprit de répondre à la question de l'homme roux.

-Bien, vous êtes une des seules universités qui offrent le programme d'Arts et Anthropologie et je souhaitais venir dans le Nord de l'Europe, plutôt que de rester dans mon petit coin de pays. C'est magnifique l'Italie, mais à la longue, elle devient redondante. De plus, l'architecture de votre Université est magnifique.

Esme était ravie de sa réponse. Bon sang, que pouvait-elle répondre de plus que cela? Elle venait d'arriver, elle n'avait pas eu le temps de faire une idée concrète et précise de l'endroit, des enseignants et des élèves. En tout cas, le doyen semblait avoir un goût particulier pour les jeunes étudiantes. La croyait-il innocente parce qu'elle venait d'ailleurs et avait un bel accent? Oh non non, elle en avait dans la tête, était légèrement féministe et était une jeune femme sérieuse.

DOYEN ▬ « Je suis flatté. Peut-être pourriez-vous m’en dire un peu plus sur votre famille et votre enfance ? »

Elle figea, c'était une question à laquelle elle ne s'attendait pas. Un noeux vint se créer dans le fond de son estomac, elle lia ses doigts ensemble et prit un faux sourire, elle ne voulait pas parler de la mort de sa mère à l'accouchement de son dernier frère, de la façon dont son père les traitait. Presque en dictateur, il l'empêchait de vivre. C'est ainsi, qu'en secret elle avait économisé de l'argent et avait demander une admission à NUI, son cri d'indépendance avait été jeté et son père n'avait rien pu faire pour la retenir, que de la renier.

-Mon enfance fut des plus normale, j'ai 4 aînés et 4 cadets, je suis la seule fille de ma famille, avec ma Mama, jusqu'à il y a quatre ans, j'ai toujours été une personne chaleureuse et heureuse. Je n'ai jamais eu de mouvement de rebellion ou quoique ce soit. Il n'y a pas grand chose à dire sur ma personne, sauf que je suis née en Italie et que j'y ai grandit et que tous mes frères souhaitent devenir comme mon père, des musiciens accomplis, avec un garage pour faire plus d'argent.

DOYEN ▬ « Charmant ! Avez-vous toujours été comme ça ? »

Si elle avait toujours été comme ça? C'était si drôle, elle venait de le baratiner et il ne s'en était même pas rendu compte. De toute façon, ça lui faisait que trop mal de parler de ce genre de chose. Esmeralda était généralement de nature heureuse, joviale et effectivement chaleureuse. Comme la plupart des Italiennes, elle était une jeune femme très physique, qui touchait beaucoup, ce qui ne voulait nécéssairrement pas dire que cela était à caractère sexuel, car Esme est une jeune femme très sérieuse, qui a ses principes et qui respecte son corps. Oui, elle a eu des amoureux, deux à vrai dire. Et oui, elle a passé le pas avec ceux-ci, mais ce n'était pas que pour le faire, mais parce qu'elle était prête et le voulait. Elle ne s'était jamais rebellée contre son père, jusqu'à son inscription à NUI, jamais n'était-elle sortie dans les clubs en douce, jamais en fait. Elle dansait dans les rues, l'après-midi, au son de la musique des ménestrels. Elle n'était surtout pas du genre rancunière, comme son père, mais si elle était déçue, cela pouvait durer longtemps. SOn caractère est très fort lorsqu'il advient de la femme, des droits de l'humain et des choses en lesquelles elle croit. Un peu coincée, elle ne s'imagine pas jolie, ne comprend pas pourquoi les autres s'obstinent à dire oui. Cette Esmeralda Di Belforte va se rendre loin dans la vie, c'était le cas de le dire.

-Oh oui, certainement, j'ai toujours été cette personne, seulement avec un peu plus de maturité et de vécu.

Simple et conci, voila ce qu'il fallait pour s'en aller au plus vite de cette discussion qui la rendait de plus en plus mal à l'aise, avec ce regard insistant posé sur elle.

DOYEN ▬ « Je vois. Mis à part vos études, vous avez une ambition particulière, une passion ? Autre chose ? »

Des passions? Oh seigneur, l'art en soit n'en était-elle pas une? Esmerald aporta sa fine main à son menton et son regard s'intensifia un instant, alors qu'elle fixait un point dans le vide.

-J'aime beaucoup la musique, la danse, la solitude, parfois. Je n'ai pas de passion, appart l'art, car beaucoup de choses peuvent se catégoriser en tant qu'artistique et c'est pourquoi que j'étudie dans cela. Et l'ascenscion des femmes dans la société, est une chose qui m'interesse plus particulièrement.

Elle avait insisté sur la dernière partie de sa réponse, en lançant un regard avertissant le doyen qu'elle savait qu'il la fixait pour une autre raison que d'être interessé à sa vie, si plate fut-elle.

DOYEN ▬ « Bien, il me semble que je ne vais pas abuser plus de votre temps. Je vous remercie de votre patience et de vos réponses. Nous nous recroiserons dans les couloirs, sans doute. »

Hallelujah! Enfin, c'était terminée, la jeune femme se leva en même temps que le doyen, par respect pour ne pas avoir l'air trop pressée de partir, et en même temps de vouloir s'attarder, ce qu'elle ne voulait absolument pas. Esmeralda lui serra la main avec la chaleur Italienne, avec un peu de dégoût pour l'observation qu'il avait fait de son corps.

-Ce fut un plaisir M. Le Doyen, à la prochaine. Bonjourno!

Fut les dernières paroles qu'elle prononça avant de se retourner de marcher dans un roulement de hanche parfait, qu'elle n'avait jamais demandé à avoir, elle maudissait ce corps. En tout cas, elle passa la porte, la referma. Alors qu'elle reprenait le long couloir désert, elle songea à tout cela. Cet homme était des plus étranges, elle espérait qu'il ne faisait pas subir cela à tous ses élèves, car c'était devenu pénible à la longue. Somme toute, NUI, en générale, semblait bien sympathique, elle avait hâte d'entrer dans ses activités, pourtant, elle ignorait ce qui l'attendait. Celle qui n'avait jamais rien fait, qu'étudier.

PS. Le mot de passe.

Spoiler:

Merci =)

Ouui, Amanda <3

Merci beaucoup