Visite dans le bureau de M. Hemingway [ P.V: Alexandre ]

La journée avait été sympa. Comme elle n'avait pas eu de cours ce matin, Emma avait pu faire la grace matiné. Kieran n'était pas encore une fois venu dormir avec elle, mais elle tentait de s'y faire du mieux qu'elle pouvait. Profitant de son temps libre, elle étit rester dans le lit à écouter la télévision toute en caressant son ventre. Depuis qu'elle savait le sexe de l'enfant, elle sentait le besoin de le toucher et de le caresser encore beaucoup plus qu'avant. Elle se retenait en publique, mais une fois seule, elle pouvait passer des heures à le faire, écoutant la télévision ou des films. Enfin bref. Après avoir écouter ses émissions, elle avait eu le temps de prendre sa douche, trouver quelque chose de potable à se mettre, se coiffer, diner avec son père et partir tranquillement à l'école à pied. Après être rester coucher toute la matiner, se délier les jambes n'étaient que trop le bienvenue.

Après avoir passer un cours très interessant, elle savait qu'elle avait a attendre encore une heure avant de retourner à la maison. Son oncle Alexandre était supposé venir souper à la maison et donc elle était supposé revenir avec lui. Il était trop tot mais elle avait eu l'idée de venir avant. Elle avait envie de lui parler de quelque chose d'important. Elle ne voulait pas qu'il l'apprendre de la bouche de sa mère qui allait probablement tout déformer pour la faire passer comme la méchante de l'histoire. Elle voulait lui dire simplement les faits et il en jugerait de par lui même.... Elle était nerveuse. Apréandant fortement la réaction. Déjà que Kieran n'était pas au courant car il ne prendrait pas la nouvelle.

Elle se dirigea donc dans le couloir où les bureaux des professeurs étaient et se dirigea machinalement vers celui de son oncle. Avec le temps, elle avait fini par savoir c'était lequel. Réajustant sa robe, elle frappa doucement à la porte du bureau.

- Monsieur Hemingway. Dit-elle en passant la tête par la porte. Est-ce que je vous dérange?

Le vouvoiement et le Monsieur Hemingway, c'était pour l'école. À la maison c,était Alexandre et le tutoiment. La distinction était très importante pour elle, il ne fallait pas mélanger la famille et les études. C'était une chose très claire pour elle depuis son entrée à l'université. En fait, peu de gens savaient qu'ils étaient parents.

Aujourd’hui devait certainement être la journée la plus chargée du professeur Hemingway. Trois heures le matin (heureusement il terminait à 11h ce qui lui permettait d’avoir le temps de prendre son repas de midi) et reprenait à 12H30. L’emploi du temps n’était pas super bien fait pour le coup, mais bon, il s’y était finalement habitué. De toute façon, à l’université, les horaires étaient souvent un peu spéciaux. Mais ces cours avaient été plutôt sympas aujourd’hui, ce qui fait qu’avoir bossé autant ne l’avait pas dérangé. Ils avaient étudié Shakespeare. Alors certes, c’était un auteur qu’on étudiait dès le collège, mais Alexander aimait l’aborder différemment, et ce qui l’intéressait surtout, c’était l’avis de ses élèves. C’était un peu comme si eux avaient fait le cours, et le résultat avait été pas mal, le cours avait été très animé, et cela avait semblé plaire aux élèves.

Il était spécial ce professeur, à toujours vouloir faire différent des autres. Mais c’était ce qu’il aimait lui. Il était l’opposé des professeurs qu’il avait eût et qui auraient pu le faire détester la littérature. Il souhaitait que ses cours soient un plaisir pour ses élèves autant qu’ils l’étaient pour lui.

Lorsque sa dernière heure de cours fut terminée, il se dirigea vers son bureau. Ce soir, il dinait chez sa sœur, mais il était encore un peu tôt pour y aller, et puis il pensait qu’Emma finissait plus tard.
Pensant donc avoir du temps, il avait décidé de se rendre dans son bureau, il avait quelques copies à corriger du dernier devoir qu’il avait donné. S’il s’y prenait bien, il pouvait les rendre dans quelques jours. Il s’était donc mit à la tâche, assis derrière son bureau, sa tasse de café posée à côté.

On frappa alors à la porte, il leva les yeux de ses copies, et vit la tête de sa jeune nièce passer par l’ouverture de la porte. Lorsqu’elle lui demanda si elle dérangeait, il lui adressa un sourire, puis répondit, indiquant de sa main la chaise qui se trouvait devant son bureau :

- Non pas du tout, entre.

Il s’était habitué au fait que la demoiselle le vouvoyait lorsqu’ils étaient à l’école, et il aimait cette différence qu’elle faisait entre professeur/oncle. Lui en revanche la tutoyait aussi ici, mais c’était différent, il tutoyait ses élèves la plupart du temps, ça les rendait plus proche et un bon lien se créait ainsi. Certains pouvaient penser que c’était un manque de respect, mais pas du tout. Il les respectait énormément.
Il attendit que la jeune fille s’installe, puis enchaina :

- Je ne m’attendais pas à te voir si tôt.

De voir le sourire d'Alexandre et son invitation à s'asseoir fit plaisir a Emma. Elle n'avait pas parler en privé à son oncle depuis très très longtemps. Trop longtemps. Bien sur ils se parlaient lorsqu'ils se visitaient, mais c'était toujours avec ses parents dans le coin et sa mère avait comme manie de ne pas la laisser parler et de raconter a sa place. Emma s'y était fait et laissait sa mère parler, la corrigeant de temps en temps. Mais parfois, pouvoir parler faisait une grande différence dans l'histoire. C'est pourquoi elle était venu avant l'heure de retourner à la maison.

- Mon cours finissait il y a vingt minute Dit-elle en s'assoyant sur la chaise proposée. Et tant qu'a tourner en rond dans la cafétéria de l'école, je me suis dis que de parler avec toi serait plus plaisant.

La porte était fermé. Ils étaient en privé. Elle le tutoyais.

En temps normal, elle aurait été se gaver de friandise à la cafétéria en plongeant son nez dans des devoirs qu'elle avait a remettre dans un mois et demis. Mais aujourd'hui, elle n'en avait pas variment envie. Elle avait certes faim, mais ça pouvait attendre.

- Est-ce que je te dérange? Demanda-t-elle en voyant les copies a moitié corrigés devant lui.

C'était la mi-session après tout et les examens étaient enclanchée. Emma en savait quelque choses au nombre de travaux et d'étude qu'elle devait faire. Elle se doutait bien que c'était une période chargée pour son oncle aussi, si elle le dérangeait, elle partirait sans problème.

Alexander tenta de faire un minimum de rangement sur son bureau, il regroupa au moins les copies qui étaient étalées un peu partout. Il avait une façon assez spéciale de s’organiser, mais il aimait bien avoir toutes ses copies sous les yeux.
Emma lui répondit qu’elle avait terminé plus tôt, et qu’elle avait préféré venir parler avec lui. Il lui adressa alors un sourire. Il l’aimait bien, sa nièce. Ils étaient très proches et elle savait qu’elle pouvait venir lui parler n’importe quand, de n’importe quoi, il était toujours là.

Il la laissa s’installer, il regarda dans son tiroir s’il n’avait pas un petit quelque chose à grignoter à lui proposer. Habituellement, il avait toujours un paquet de bonbons, des chocolats, enfin, tout ce qui est mauvais mais pourtant si bon. Seulement là, on voyait bien qu’il n’était pas allé faire les courses depuis trop longtemps. Il n’avait plus rien à grignoter. Il nota dans un coin de sa tête qu’il était urgent qu’il passe au supermarché. Parce que chez lui, c’était pareil, le frigo commençait à se vider. Au moins ce soir, il ne taperait pas dans les restes du repas de la veille.

Elle lui demanda alors si elle le dérangeait, il répondit alors avec un sourire.

- Tu ne me déranges jamais Emma.

Il remit le bouchon sur son stylo, puis ajouta.

- J’ai commencé à corriger mes copies, je vais avoir du boulot, autant que toi d’ailleurs.

La prériode d'examens était fatiguante pour tous, élèves comme profeseurs ...
Il posa son stylo sur son bureau, et s’installa un peu plus confortablement sur sa chaise. Il reprendrait ses corrections plus tard, ce n’était pas bien grave.

- Je t’aurai bien proposé quelque chose à grignoter, mais je n’ai absolument rien …
Comment tu vas toi ?

Le «tu ne me dérange jamais» fit chaud au coeur à Emma. Elle adorait son oncle pour ça. Il était d'une patience et d'une écoute inestimable. Il ne pouvai même pas s'imaginer...Elle se souvenait encore d'une soirée où elle avait été prise d'une esprit de panique. La fameuse nuit où elle avait réaliser que Charles ne reviendrait jamais. Le fameux moment où la réalité rattrape les évènements. Il pleuvait. Emma avait décider de marcher, histoire de calmer son esprit qui frolait l'hystérie. Ses pieds l'avaient mené à l'appartement de son oncle qui l'avait trouvée a sa porte, complètement trempée, frigorifié et en crise de larme. Il l'avait calmé, réchauffé et fait dormir sur le divan. Le lendemain, lorsqu'elle s'était elle avait vu un mot au sol sur un livre. Il venait de motivé son abence auprès de ses professeurs et lui demandait de lire le livre sur le sol durant la journée. Embrouillée elle l'avait fait. ce livre -elle ne se souvenait même pas du titre!- avait été révélateur. Il avait trouvé les mots sur une histoire qui ressemblait à la sienne. Alexander James Hemingway avait réussi quelque chose que ses parents essayait de faire depuis des lunes...tout ça par un divan, une couverture et un livre.

Il parla de correction, elle grimaça. Elle ne comprenait pas les gens qui désirait être professeur. Savoir qu'une cinquantaine de copie, d'un travail de dix pages, t'attendait à ton bureau avait quelque chose de déprimant et de franchement peu attirant dans la tête d'Emma.

- Les examens sont terminé en ce qui me concerne. Dit-elle Avec le procès que nous assisstons comme stagière, les professeurs nous dispence de certains trucs... mais je n'ai pas hate à la fin de l'année! Le retard va être rattrapé là! Aie.

Elle sourit alors qu'elle le regardait fouillé dans son tirroir. Toujours a avoir des bonbons celui là... C'était probablement pour ça qu'elle adorait venir ici étant petite...

-oh ce n'est pas grave! Dit-elle. Maman aurait simplement deux affamés de plus à la table ce soir.

Puis il lui demanda comment il allait. Emma détestait cette question. Parce que quand elle y répondait, elle inquiétait toujours les gens. Si elle mentait, les gens le devinaient et étaient inquiet qu'elle le cache. Quand elle le disait, ils étaient inquiet de son état. Bien sur, au jour le jour, Emma allait de mieux en mieux. Mais avec une vue d'ensemble, c'était une catastrophe. Elle se contenta d'hausser les épaules. Ça éludait la question

- J'ai vu mieux, j'ai vu pire. Répondit-elle simplement. Ce n'était pas un mensonge après tout. Et toi? ... mis a part la correction?

Alexander était du genre très affectueux comme personne. Il s'attachait facilement aux gens, en particulier avec sa famille. Mais Emma, c'était particulier. Elle était étudiante dans l'école où il enseignait, ils avaient donc deux relations différentes. Mais cela ne changeait en rien l'affection qu'il lui portait. Et elle savait qu'il était toujours là pour elle, à n'importe quel moment, n'importe où. Il savait que parfois, la présence d'un adulte, disons moins proche d'elle que ses parents, pouvait lui faire le plus grand bien. Et ça avait toujours été comme ça. Il la protégeait sans pour autant en faire trop, sans qu'elle ait l'impression qu'il en la considère que comme une simple enfant.

Le professeur adressa un sourire à sa nièce lorsqu'elle lui expliqua qu'elle avait terminé ses examens. Tu dois être soulagée, dit-il. Moi, je commence à peine les corrections, et comme tu peux le voir à la taille de cette pile de copies, j'ai du boulot.

Mais ça ne le dérangeait pas, il aimait voir si ses élèves avaient vraiment compris ce qu'il avait voulu leur enseigner. Ce n'était pas tout d'apprendre par coeur des titres de bouquins, d'auteurs, de citations, il fallait se faire son propre opinion, et parfois malgré ce que certains professeurs disaient. Il aimait lorsque ses étudiants osaient dire ce qu'ils pensaient. C'était ça aussi, la littérature. On se s'arrêtait pas à la lecture d'un livre, et des commentaires de l'auteur, il fallait savoir y voir plus loin.

Il lui demanda comment elle allait, il ne l'avait pas vu depuis quelques jours, et il esperait toujours qu'elle aille mieux. Il savait très bien que ce devait être particulièrement difficile pour elle, et pour être honnête, savoir qu'elle n'était pas bien, le rendait plutôt anxieux. Enfin, c'était la famille ça.

- Oh moi, à part les corrections, ça va. Et hormis le fait que je n'ai plus rien à manger non plus, comme tu l'as vu.

Il fallait vraiment qu'il se motive à aller faire les courses, sans quoi il allait finir par devoir manger ces horribles biscuits qui trainaient au fond de son placard chez lui depuis bien trop longtemps pour même penser à les manger.

Décidement, elle ne comprenait pas le désir de son oncle d'enseigner. C'était une personne très cultivé, oui. D'ailleurs presque tout les livres qu'Emma avait lu avait été conseillé par Alexandre. Mais de là a parler pendant des heures devant une classe, de donner des examens, de se tapper leur correction et de recommencer a expliquer ce que les élèves n'avaient pas compris... Non...Elle préférait devenir avocate. Quoi que Jeremy remettait tout en perspective dans sa vie.

- Si c'est le manque de nourriture c'est facile à arranger! Ria Emma Surtout que maman a prévu préparer un repas pour trente ce soir.

Emma se rappelait encore de l'énorme liste d'épicerie que sa mère avait entre les mains ce matin. Lorsqu'Emma s'était moqué, sa mère lui avait rappeler qu'elle avait maintenant une fille sous son toit qui mangeait autant que lorsque Kieran était en pleine poussée de croissance. Emma fut étonner d'apprendre qu'elle mangeait tant que ça. Mais bon, elle n'avait pas a se plaindre, ce que sa mère avait prévue au menu s'annonçait délicieux. De simplement y penser donna faim à a jeune fille.

- A propos du souper, c'est aussi pour ça que je suis venue.

Elle se rappella alors du vrai pourquoi de sa visite. Son coeur se mit a battre plus fort. Bien qu'elle gardait son regard sur son oncle, elle se sentit soudainement nerveuse. Inconciemment, ses mains commencèrent a jouer après sa robe.

- Heum... Maman va vouloir t'en parler mais va tout déformer la réalité... Elle sait que j'accorde beaucoup d'importance à ton opinion et bon... Maman n'est pas d'accord et papa dit que c'est mon choix...
Elle prit un grand respire. Mieux vallait ne pas tourner autours du pot et dire tout d'un coup.

- J'ai arrêter d'aller voir le psy...

Il allait être fâché, elle le savait. Son coeur se serra et elle se prépara a recevoir les foudres de son oncle.

**Contenu sponsorisé**