L'heure du repas.

Son premier cours du matin terminé, Ursula eut une subite envie de grignoter quelque chose. Ayant un trou de cinq heures dans son horaire, elle se dirigea, lentement mais sûrement, vers la cafétéria. Elle n'y allait pas trop souvent, préférant toujours se préparer soi-même ses plats. Cependant, ce matin avait été un jour d'exception. Elle s'était d'abord levée en retard, avait oublié de déjeuner convenablement, emprunté de sombres ruelles, trompée de cartable et s'était attachée les cheveux. Ça avait été une journée plutôt étrange. Du moins, tout irait mieux pour la suite des évènements. Elle avait quelque sous pour un repas, avait son bon matériel pour le prochain cours et avait trouvé un peigne dans son sac pour se recoiffer éventuellement. Au moins, elle portait son chandail préféré. Celui qu'une de ses amies lui avait légué. Noir, long avec de la dentelle. Adorable et agréable, ce chandail lui allait à merveille.

Un pied posé dans la cafétéria et déjà son ventre grognait. Elle était soulagée de voir que la pièce n'était pas bondée. C'était un endroit agréable et espacé. Plutôt moderne, contrairement à ce qu'elle avait imaginé, avec cette petite touche magique et traditionnel à l'université. Beaucoup de matière brute très raffinée, un plancher impeccable, de grandes fenêtres laissant entrée la lumière du jour et des tables, si somptueuse, adjacent avec les chaises en tissu. Ursula aimait laisser vagabonder son regard sur les toiles accrochées sur les murs pendant sa route vers le fond de la cafétéria. Elle reconnaissait quelque visages, sur les toiles et sur les gens présents. Certains d'entre eux partageaient ses cours et d'autres, elle les voyaient dans les couloirs ou ailleurs.

C'est en un rien de temps qu'elle se retrouva dans la filé avec seul son porte-feuille à la main. Elle fixait le menu lorsque la filé s'allongea. Elle se retrouva vite fait entre deux garçons plus grand qu'elle et qui l'a dévisageait drôlement. Un instant, elle se mit à fixer ses nouvelles bottes de feutrine qui revenaient à la mode lorsqu'elle releva son regard vers celui derrière elle. Par horreur, celui-ci l'observait avec un dégouttant petit sourire en coin et le comble de l'impensable, il lui fit un clin d'oeil pervers. Elle détourna rapidement son regard avec un soupire dépassé.

«Non, mais quel crétin!» pensa-t-elle, rageuse.

Cependant, celui devant elle se pencha à son hauteur et la força à affronter son regard. Elle ressentit un frisson lui traverser le corps. Qu'avait-elle bien pu faire pour avoir à tolérer cela aujourd'hui? Elle osa alors le fixer dans ses grands yeux noirs. Il s'approcha de son visage.

- Je sais exactement ce qu'il te faut, commença-t-il en jetant un rapide regard vers le menu, si tu veux quelque chose de bio et de non calorique...

Le temps qu'elle comprenne son insinuation, elle eut l'envie de lui flanqué son poing au visage, seulement, l'autre passa sa main sur la sienne et lui pris son porte monnaie d'un geste rapide mais non alarmant pour ceux qui les entouraient, concentrés sur leur propre faim.

- Cependant, nous allons avoir besoin de ceci dans ce cas... Lui susurra-t-il à l'oreille.

À ce moment, Ursula se retourna vers lui d'un mouvement vif et tenta de lui reprendre son bien. Il fut tellement surpris qu'elle faillit réussir mais l'autre la pris par derrière et la serra contre lui. Les évènements se passaient trop vite, elle n'avait aucun contrôle de la situation et avait aucune conscience des autres qui les entouraient. Elle avait les poings serrés et se défit de l'étreinte du mec grâce à un coup de pied bien placé. La panique commençait à la gagner. Elle souhaitait que quelqu'un l'aide simplement. Ce genre de situation la dépassait complètement. Elle ne pouvait imaginer que ce genre de personne avait réussi à ce rendre à l'université.

La matiné avait mal commencée. Son cours de droits fondamentaux avait été des plus laborieux Le professeur avait rapidement passer la matière et elle fut réellement contente d'avoir fait toute les lectures car sinon, elle n'aurait rien compris. À la pause, elle constata qu'elle était une des rares à avoir effectivement compris et avait sortit les grandes lignes de la matière à ses collègues de classe. Bref, au retour de la pause, le professeur avait enchainer sur des études de cas pointu sur lesquels ils devaient avoir un positionnement. L'un d'eux fut le droit d'une fille de treize ans qui s'était fait avorter malgré le désacord de ses parents. Emma n'avait pas envie de prendre position sur cela. Elle avait vécu ce dilemme. Elle avait passer des nuits à se questionner. Elle, elle gardait le bébé. Mais si la jeune fille de treize ans ne voulait pas, elle comprenait pourquoi, sans réellement être d'accord. Pourtant, son professeur l'obligea à prendre position. Se retrouver plongé dans un débat qu'elle avait eu, cinq mois plus tôt, l'avait épuisée.

C'est donc fatiguée mentalement et affamée que Emma sortit de son cours. Ayant prévu de manger à la cafétéria de l'école, avec des collègues de classes, elle se dirigea vers la file d'attente qui s'agrandissait de plus en plus. Elle était sur la prochaine à pouvoir commander lorsqu'elle tourna la tête pour voir si Kieran était dans le coin, histoire de manger avec lui. Elle vit alors, plus loin dans la fille, deux types qui entourait un peu trop une jeune fille à l'air effrayé. Elle avait déjà vu ces type, de vraies brutes qui n'avaient jamais reçu de plaintes mais qui s'en prennait souvent à des gens qui ne demandaient rien. Le regard de la jeune fille semblait effrayé et Emma s'étonna que personne ne se dérange pour elle. C'était bien triste.

Elle demanda alors à sa collègue de classe de reserver sa place et se dirigea vers les trois personnes. Emma vit qu'un des type avait un portefeuille trop féminin pour qu'il ne lui appartienne. Profitant qu'ils aient le regard posé sur la jeune fille, Emma se dirigea derrière le type, vola le portefeuille et tira sur le bras de la jeune fille.

- Hé! Fit-elle. Tu me rejoins? On s'était dit que tu venais me rejoindre dans la file?

Surpris, le garçon qui avait de l'emprise sur la pauvre fille, la lacha. L'autre, essaya de la rattraper, en vint: Emma marchait d'un bons pas, s'aggripant au bras de la jeune fille, vers son emplacement initiale. Arrivée dans la file d'attente, Emma enleva ses mains sur les bras de la jeune fille et lui tendis son porte feuille.

- Tu devrais aller faire une plainte. C'est plouc peuvent être renvoyé de l'Université pour ça.

Elle lui fit un sourire. Il fallait avouée qu'Emma était étonnée elle même de sa propre audace. Jamais elle n'aurait cru que cette banale idée de passer pour l'amie de la jeune fille et de la tirer vers elle puisse libéré aussi facilement la jeune fille de cette situation ambigue.

- Ça va aller?

Ursula croyait halluciner. Comment pouvait arriver tous ces évènements à la fois à une seule personne? Pourquoi se posait-elle la question? Avec elle, TOUT pouvait arriver. Elle devrait devrait être habitué après toutes ces années, mais, il faut croire que non.

Parfois, elle croyait avoir un ange gardien invisible qui la surveillait, puisque quelqu'un venait toujours à son secours lorsqu'elle suppliait de l'aide mentalement. Elle avait suivit la jeune femme sans broncher, sans vraiment comprendre la suite des évènements. Ce qu'elle savait, c'était que cette dernière lui avait éviter de plus amples problèmes et qu'elle lui était énormément reconnaissante. Elle n'osait pas jeter un dernier regard derrière elle, en direction de deux autres imbéciles. Elle se contenta de sourire faiblement à sa protectrice, toujours sous l'émotion intense du moment lorsqu'elle avait dit de faire une plainte contre eux. Même si Ursula ne savait pas leurs noms, elle s'assurait qu'il serait jeter de l'école tout de même. Elle se vengerait de cette intrusion désagréable dans sa vie surtout lorsqu'elle s'y attendait le moins.

D'une main, elle serait fortement son porte-monnaie, et de l'autre, elle replaçait nerveusement ses cheveux derrière ses oreilles. Présentement, elle éprouvait beaucoup de difficulté à se calmer tant elle était encore en colère. Elle ne comprenait pas comment elle avait pu se laisser faire ainsi et surtout, comment allait avait pu ne rien voir arriver. Avec le temps, elle avait perdu l'habitude de se protéger. Elle avait eu sa leçon.

Son regard se reporta sur la jeune femme qui l'avait sauvé de cette situation complètement étrange. Elle lui sourit à nouveau, mais cette fois, il était remplit de gratitude. Ursula se mordillait l'intérieur de joue, chose qu'elle faisait souvent, puis elle lui répondit de son habitude ton décontracté.

- Oui, je crois bien.

Gênée, elle souriait encore. Son attention vagabondait sur les amis de son interlocutrice. Elle se demandait si tous ces gens étaient autant courageux que celle qui venait de lui rendre son portefeuille. Ursula fit un petit signe de la main,en désignant son bien rendu.

- Eh, merci énormément... J'ai été prise par surprise et ... en faite, je ne sais pas ce que j'aurais fait si tu n'aurais pas interagi... J'ai paniqué... totalement...

Elle laissa pourtant entendre un léger rire à la fin. Un rire qui se moquait d'elle même et de sa stupide réaction. Parfois, elle se demandait si elle savait réagir normalement lorsque personne ne lui dictait ce qu'elle devait faire ou si elle n'avait pas appris par coeur un scénario. Elle ne savait aucunement ce qui pouvait lui passer à la tête parfois.

La jeune femme semblait sous le choc. Emma pouvait comprendre. La pauvre, elle devait être sous le choc. Histoire de la rassurer, elle lui fit un grand sourire et la regarda calmement. Ses collègues de classes avaient suivit ce qui s'était passer et firent le même sourire compatissant à la jeune femme. Emma fut un peu rassuré, le subterfuge devais marcher jusqu'au bout.

- Ça fait plaisir. Dit-elle, sincèrement. Je n'en reviens pas qu'il en sont encore rendu là ... on est a l'université non?

Elle jeta un coup d'oeil aux types, plus loin, qui la dévisageait encore. Ils ne viendraient pas. Un, avec ses amies, la bande était trop nombreuses pour qu'a deux ils puissent parraitre menaçant. Deux, ils n'oseraient jamais s'attaquer à elle. Être enceinte avait des avantage. Elle avait fini par le découvrir. De plus, depuis le début de sa grossesse, ses amis la surprotégeait. Alors si cette protection servait à aider la jeune femme devant elle, Emma allait s'en servir.

- Au fait, moi c'est Emma!

Elle fit un grand sourire. Elle ne voulait pas lui tendre la main, de bonnes amies ne faisaient pas sa. La file avança, donnant la liberté aux deux femmes de pouvoir prendre un cabaret. Emma en pris un et le déposa sur le comptoir, histoire de le faire glisser. Elle avait tellement faim. Ces temps-ci, elle avait l'impression de toujours manger. Chose, d'ailleur, qui n'était pas totalemetn qu'une impression...

Ursula roula les yeux, désespérément, au commentaire d'Emma sur le fait que ces deux là s'étaient rendu à l'université. Elle l'appuyait, c'était complètement stupide et inconvenable à l'endroit dont ils étaient. Urusla se surprit à penser que peut-être ils étaient des gosses de riches qui n'avaient peut-être pas eu trop de difficulté à entrer dans cet établissement. Pourtant, Ursula ne percevait pas l'université de cette façon. Le directeur ne semblait pas être du genre à ce faire soudoyer. Peut-être que ces imbéciles avaient vraiment un quelconque talent dans autre chose que d'emmerder les autres? Qui sait?

À son tours, elle jeta un coup d'oeil aux deux délinquants. Elle les voyait vraiment pour la première fois. Disons, qu'elle n'avait pas réellement porté une grande attention à eux auparavant. Les deux étaient assez grand, un était plus large que l'autre qui était plutôt rachitique. Ce dernier avait un visage plutôt fin avec des yeux séducteurs tandis que celui plutôt trapu, avait un visage dur et pervers. Même si Ursula était plutôt ravit qu'ils ne la regardent pas et qu'ils semblaient plutôt perdu, elle ne supportait pas cette vision. La colère ne s'atténuait pas lorsqu'elle y repensait. Pourtant, elle n'avait pas du mal à controler ses émotions et ses états d'âme habituellement. Cette fois, elle ressentait toujours ses membres trembler et son coeur débattre à tout allure, son intérieur brûler.

Elle sourit à Emma lorsque celle-ci se présenta à elle. Emma alors? C'était un joli nom et il lui allait très bien. Ursula n'avait pas pris le temps non plus de regarder et de graver le visage de celle-ci qui venait de la sauver. Comme elle se calmait un peu lorsque son attention se prêtait à autre chose elle là regarda un instant. Ces cheveux flamboyant et ces yeux pensifs et sereins, elle n'était pas prête de les oublier.

- Ursula... Elke... lui répondit-elle hésitante et honteuse de son prénom.

La file commentait à se réduire considérablement et elle avait, elle aussi, pris un cabaret. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle commanderait. Avait-elle faim encore? Ou sa rage l'avait satisfaite et saturée? Ursula devrait se forcer à manger un quelque chose. Pour son bien et sa santé, elle devait. Et puis, si elle ne mangeait pas, elle pourrait inquiété certaines personnes qu'elle ne voulait aucunement. Voilà, elle avait décidé. Elle prendrait la salade qui semblait être bonne avec un fruit et un lait au chocolat. Elle avait bien le droit à un gâterie après cette journée mouvementée.

- Plutôt étrange, n'est-ce pas? Dit-elle avec le sourire aux lèvres et un regard naïf.

Ce n'était pas une réel question. Elle savait très bien la réaction des gens en général lorsqu'elle se présentait. Soit on riait, soit on adorait. Pour sa part, son nom la faisait honte, quel nom stupide! Venant d'une mère tout aussi stupide!

- Ma mère croyait qu'avec un nom plutôt effrayant, je pourrais affronter le monde... Lui révéla-t-elle.

Ursula était d'un naturel avec les gens. Elle faisait pratiquement confiance à tout le monde et se confier ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle ne ressentait que très rarement la gêne en ce qui concernait les relation avec les autres.

Elle souriait de nouveau et regarde Emma et ses réactions.

Ursula? Ce n'est pas commun. Un peu étrange, pas trop bizzare. Et puis, l'explication qui s'en suivit était sympa. La mère d'Ursula semblait avoir une manière de pensée très concrête. Le nom ne faisait pas la personnalité, mais elle comprenait bien ce qu'elle voulait dire par là.

- C'est très joli comme nom. affirma-t-elle en lui faissant un grand sourire.

Elle repensa a la conversation qu'elle avait eu avec Kieran durant la fin de semaine a propos des nom. Il n'avait pas eu tord en disant qu'on ne savait pas si l'enfant allait aimé son nom. Si elle attendait une fille, jamais elle n'aurait penser l'appeler Ursula, de peur qu'elle vive mal avec. Mais elle attendait un garçon... et son interlocutrice semblait bien endossé son prénom. Quoi qu'elle ne la connaissait pas encore.

- C'est original!

Elle lui fit un clin d'oeil. La bande d'élève en droits avec qui elle avait prévu diner était en train d'attaquer les comptoirs de nourriture pour remplir leur cabaret. Les odeurs qui s'émanait de la cantine était alléchante. Emma ne savait pas trop quoi manger, même si elle était affamée. Elle avait de bien des choses, parfois douteuse. Mais ses gouts de femme enceinte, elle ne les substantait qu'à la maison. Elle n'avait vraiment pas envie de voir ses amis la dévisager.

Après finalement, avoir pris un énorme bol de spagetti avec la salade de fruit et un berlingo de lait, Emma alla payé. Avant, elle n'aurait jamais été capable de tout engloutir. Elle avait un apetit d'oiseau. Mais lorsqu'on mange pour deux, c'est une autre histoire. La mère de Kieran s'était déjà moquée d'elle en disant qu'elle était rendue a manger plus que son fils... ce qui n'était pas une mince affaire.

- Alors, tu étudies en quoi?

La cafétéria était bondé. Rapidement, le groupe dû se séparer en sous-groupe pour pouvoir avoir des tables. Se retrouvant seule avec Ursula, Emma dénicha une table non loin de la baie-vitrée qui donnait sur l'extérieur. La lumière du soleil les réchaufferait. Une fois le plateau déposer sur la table, elle s'assit. Enfin elle allait pouvoir manger.

Apaisée, Ursula oublia presque immédiatement son état d'âme alarmant qu'elle venait précédemment de vivre. Elle suivit sans broncher Emma et s'assit en face d'elle. Fascinée par le décor qui s'offrait à elle, une pensée vint à elle : '' Rien n'arrive pour rien ''. La seule pensée qu'il y a quelques instant, elle aurait pris ce repas toute seule et là, après cet malheureux incident, elle avait rencontré une nouvelle connaissance qui partageait son heure de dîner. Cette Emma l'épatait pour ce qu'elle émanait. Quelque chose de fort mais très sympathique, d'une grande force mais d'une sensibilité. Sans aucun doute, elle était une personne merveilleuse.

Ursula repoussa son cabaret sur le côté pour rapprocher son bol de salade près d'elle. Coup de fourchette et un petit mélange entre les différents ingrédients qui composait son repas lorsqu'elle releva le regard vers Emma qui la questionnait. Habituellement, c'était elle qui posait des questions et qui animait les discutions, elle était ravie de voir quelqu'un qui était à l'aise avec la conversation. De plus, Ursula, comme on l'a questionnait, ça lui donnait le droit non-officiel d'en fait tout au temps, et dieux seul savait à quel point elle était curieuse.

- Je suis en Art. Plus particulièrement dans le spectacle, précisa-t-elle tout naturellement. Et pour toi, c'est pour quel cours tu es ici?

Elle aurait voulu deviner le programme d'étude d'Emma, cependant, elle ne la connaissait pas assez pour oser s'avancer dans quelconque prédiction. La jeune femme devant elle paraissait posée et calme, même sérieuse. Aussi, elle était fonceuse et très sociable et elle semblait avoir un désir d'aider les autres. Curieuse, elle ne put qu'attendre sa réponse.

Machinalement, elle porta sa main à ses cheveux pour les replacer, seulement, elle avait oublié qu'elle les avait attaché. Se trouvant stupide, et sur tout parce qu'elle venait de bousiller sa coiffure, et enleva son élastique. Ses cheveux retombèrent dans son dos. Elle préférait toujours avoir les cheveux à l'air libre, mais aujourd'hui, elle n'avait pas pris le temps nécessaire pour les coiffer de façon décent. À l'aide de ses doigts qu'elle passait délicatement dans sa chevelure, elle tenta de les brosser légèrement avant de les rattacher.

Pendant qu'Emma lui répondait, Ursula entama sa salade. C'était une bonne salade. Elle avait entendu bien des choses sur la nourriture de la caféteria et finalement, elle n'était pas si mauvaise. Même que, pour sa première expérience, elle trouvait cela très comestible. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle viendrait tous les jours et prendre tous ses repas, et ne la comparait pas non plus à un restaurant de grande classe, mais tout de même, comparé à la caf de son ancien lycée, c'était de la gastronomie.

Enfin mangée! Grand dieux qu'elle en était contente! Habituellement, elle s'apportait des collation qu'elle mangeait durant les pauses dans ses cours et, comme elle avait toujours faim, il y en avait toujours quelques unes qui trainait dans son casier. Mais pas aujourd'hui, elle n'avait pas refait ses provisions qui diminuaient rapidement. Résultat, elle était affamée.

- J'étudie en droit. Dit-elle en souriant

Ce qui était sympa de cette conversation, c'était sa tournure. Habituellement, lorsqu'elle entamait une conversation avec un inconnu, les premiers sujets était toujours autour de sa grosesse. Il ne fallait pas nier qu'avec maintenant sept mois de fait, son ventre prenait de l'empleur et il était difficile de ne pas le voir. De plus, son jeune âge surprenait beaucoup. Mais pas avec Ursula. Elle lui parlait indiférente de sa condition. Cela étonna beaucoup la jeune femme. Mais ce n'était pas pour lui déplaire bien au contraire.

- Je veux me spécialisé en droits littéraires, tous ces trucs de droits d'auteurs et d'avis légal.

Emma sourit avant de continuer a manger, trop affamée pour avoir une plus longue phrases.Bon elle exagrérait bien un peu... Mais le spagetti était simplement délicieux! Après avoir mastiqué et avaler sa bouchée, elle continua.

- Je suis curieuse. Avoua-t-elle avec un sourire, En quoi constiste tes cours?

Les gens qui étudiaient en arts avait des cours, et des devoirs, bien différents d'Emma, elle le savait. C'était pourquoi savoir ce que son interloqutrice faisait durant ses cours avait sucité la curiosité de la futur maman.

**Contenu sponsorisé**