Cher Journal,

Aujourd'hui c'est Mercredi ... Figure toi, mon Journal, le doyen m'a enfin convoqué et c'est pour aujourd'hui ! J'ai espéré ce moment au tout début et ça depuis mon arrivée, j'avais hâte comme un enfant à la vieille de noël, je patiente depuis déjà longtemps en bondissant presque dans ma chambre en attendant mon signal de départ, depuis des jours à vrai dire, comme si j'allais me mettre à courir le 100 mètres d'une seconde à l'autre. Je l'ai enfin reçu ce signal, mais je suis beaucoup moins enthousiaste à présent, j'ai toujours envie d'aller voir le doyen, mais j'ai plus de crainte. Je suis ici depuis peu de temps et personne ne m'a parlé, on ne mentionne nul part le nom de ce "Doyen", comme s'il n'existait pas réellement ... Puis je me suis mis à redouté l'instant fatidique, j'ai crains que l'on frappe à porte pendant un long moment. Des dizaines de questions me trottent dans la tête sur le chemin : Comment est-ce que ça va se passer ? Est-il gentil ce doyen ? On m'a dit trop peu sur lui, est-ce qu'il faut que je me mette à genoux devant lui, ou que je baise sa main, non ?! Pas ça ! Et comment est-ce que je dois m'habiller dans un moment pareil, j'ai longtemps songé à enfiler un costume cravate avant de tomber sur le jean déchiré au genoux et la veste en cuir noir. C'est bon, j'y vais mon cher journal ...

Bradin.

Mes pieds ralentirent visiblement l'allure à l'approche du lieu et du moment tant attendu, c'était un couloir désert, mais pourquoi désert ? Une université n'est pas censé être remplie d'étudiant ? Pourquoi dans de tel moment nous sommes obligé de franchir les obstacles seuls ? Je chassais bien vite cette pensée de mon esprit, je n'avais pas de temps à perdre avec ces idioties. Mon sang battait dans mes veines et mon cœur au fin fond de ma poitrine semblait m'assourdir, je n'avais plus conscience de rien, je parvins dans un état second à la salle que je cherchais, c'est à cet instant que mes pieds décidèrent de se visser fermement au sol, alors que le courage mettait revenu. J'étais juste devant la porte que j'étais censé franchir, je jetais un coup d'œil anxieux autour de moi, personne ! Ouf, ce n'était pas si désagréable que ça une université déserte. J'avalais une grande goulée d'air, pour me donner encore plus de courage, mes mains se posèrent à plat sur les battants de la porte en bois, et je poussais la porte, mon anxiété s'envola à l'instant où j'entrais et je balayais de mes yeux vert la salle.
Mon regard se posa sur la jeune femme assise derrière un comptoir en train de trier des papiers visiblement, je m'en approchais, me racler doucement la gorge pour attirer son attention et un sourire assuré s'étira sur mon visage devant les yeux qu'elle leva sur moi, elle sourit à son tour et demande de sa voix flutée : Vous devez être Monsieur Collins ? | Au moins, je suis connue |. Je hochais affirmativement la tête sans en dire plus, elle poursuivit alors : Il vous attend, c'est la porte tout en face. Je manquais de peu de me mettre à hurler "Déjà !", pourquoi si tôt ? Finalement, je hochais à nouveau la tête, remercier la secrétaire et suivis ces consignes, mon regard effleura les jeunes gens, je gagnais la porte, y frapper et une voix me lança : Entrez ! ... Je poussais la porte.

DOYEN ▬ « Bonjour ! Vous devez être Monsieur Collins, étudiant en 1ere année. Je suis ravi de vous rencontrer. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai convoqué. Simple réponse, je souhaite juste faire plus ample connaissance. Comment s’est passé votre rentrée ? »

" Oui c'est bien moi, dis-je. Je suis bien Monsieur Collins, le nouvel élève ... enchanté. " J'avais dis ces derniers mots de façon plutôt inaudible, comme si j'étais impressionné par l'homme en face de moi, et ... c'était le cas, il paraissait si imposant assis là en face de moi. " Si je devais être sincère avec vous, monsieur. Je vous dirais que les gens ne m'ont pas adressé la parole une seule petite fois depuis que je suis arrivé à l'université, j'ai l'impression d'être devenu invisiblement et d'une banalité ... mortel, mon lit est assez inconfortable ou plutôt le matelas dois-je dire, sans vouloir vous offenser bien sûr. Je n'ai pas encore vidé mes valises et elles encombrent ma chambre, les quelques vêtements que j'ai choisis me paraissent minable, de mauvaise qualité et pas de bon goût pour un moment pareil ... J'aurais pu choisir mieux et le mot est encore très faible. Mais sinon, cela peut aller, ça s'est bien passé. " Je n'arrivais pas à y croire, mes paupières se plissèrent de surprise devant ma bêtise, je m'étais trop laissé aller là, je baissais les yeux vers mes pieds avec gêne, j'étais trop bavard en présence de cet homme. Il paraissait si imposant, si grand, bien qu'il soit assis et si ... plein de choses. On le voyait au premier coup d'œil, c'était un homme de grande importance.

DOYEN ▬ « Oh, je vois. Je suis ravi que ça se soit bien passé. Pouvez-vous m’en dire plus sur vous ? »

Hum ... Qu'est-ce qu'un homme de sa trempe voudrait bien savoir sur un gamin dans mon genre, il fallait y réfléchir, je relevais les yeux, passer ma main sur ma nuque et j'ouvris finalement la bouche pour lui répondre. " Je suis Bradin Collins, je suis originaire des États-Unis, de l'état de New-York dans le comté de Westchester, belle endroit d'ailleurs. Je suis née un Vendredi 12 Août à, comme dis plus tôt, Westchester, c'est ainsi que j'ai vécu dans un semblant de bonheur. Voilà, voilà ... " Je décidais de me tourner les pouces, malgré le fais que le moment soit plutôt mal choisis, j'en profitais pour observer très attentivement la décoration de la salle, principalement en bois, belle salle, beau bureau de qualité, quelques tableaux, des prix, des médailles et des diplômes divers et variés. Cet homme semblait avoir un ... goût très peu recherché, la salle était imposante et belle, mais conservé une certaine autorité entre ses quatre murs, mon regard se reporta sur le doyen que je dévisageais avec encore plus d'attention.

DOYEN ▬ « Fantastique. Je vous ferai bien le même genre de description, mais je doute que vous trouviez ça passionnant. Alors, dites moi, pourquoi avoir privilégié notre magnifique université ? »

" Je ne sais pas, à vrai dire, j'avais à la base l'intention de m'inscrire ou de pouvoir aller à Darmouth ou à Harvard, de grandes universités, je vous l'accorde, mais elles étaient toutes deux trop chères pour moi et je ne vais pas me servir dans l'héritage de mes parents. Votre université s'est retrouvée en tête de liste après de nombreux refus, et vous m'avez finalement accepté. Certes, ce n'est pas la grande et belle université que j'espérais, mais au moins, j'apprendrais quelque chose quelque part. Ne m'en voulez pas si je suis franc avec vous. "

DOYEN ▬ « Je ne m’attendais pas à ça. Peut-être pourriez-vous m’en dire un peu plus sur votre famille et votre enfance ? »

" Mon histoire ? Pourquoi voulez-vous connaître cette fameuse histoire ? Peut-être que je devrais vous faire une fleur. Je ne vais tout de même pas m'étaler sur des bêtises, ce n'est pas mon genre, vous avez probablement à faire après ça ou dans quelques minutes, je n'ai vraiment pas l'habitude de raconter mes problèmes aux autres et encore moins à des personnes que je ne connais que très peu, vous serez bien la première personne, mais voilà un court résumé : Je suis née à Westchester, mes parents étaient de brave gens, ils avaient des économies et pas mal d'argent pour eux deux, ils travaillaient tout deux très bien et avait un bel avenir en perspective, mais c'était avant ma naissance bien sûr, ma naissance a tout chamboulé. Ma mère a arrêté de travailler pour s'occuper de moi, du moins le temps du congé maternité, j'étais un enfant heureux avec elle, mais elle était sans cesse exténuée, quand elle a repris le travail plus tard, quand j'avais dans les 3 ans et que je passais la plupart de mes journées dans une garderie, elle a été virée pour incompétence, ça la tuée, elle adorait son travail ! Elle était acharnée, quand elle avait quelque chose, elle en voulait toujours un peu plus, toujours et toujours plus ! Je l'ai pensé folle pendant très longtemps ... Ma mère est tombée malade, c'est un jour, alors qu'elle semblait aller mieux, qu'elle a pris le volant pour sortir se détendre sans prévenir mon père qui se reposait, on m'a toujours dis qu'elle était tombée du pont, qu'elle était tombée dans l'eau et que l'on ne l'avait pas sauvée à temps et à vrai dire, je l'ai toujours cru. Mon père était vraiment effondré, il est mort de dépit plus tard car il aimait ma mère autant que son travail, alors que j'avais 5 ans.
J'ai vécu le reste de mon existence chez ma plus proche famille, ma grand-mère et mon grand-père. J'ai conservée mon héritage, il traîne dans des comptes en banque, mais je n'y ai encore jamais touché malgré ma majorité, je m'y refuse ... du moins pour le moment. Donc, j'ai atterri ensuite ici, et ça pour le meilleur et pour le pire, mais les années lycée ne sont-elles pas les meilleurs ? "
Ma vie n'était pas vraiment passionnante, bon, j'ai eu des problèmes dans ma vie, comme beaucoup de personnes, n'est-ce pas ? Nous n'avons pas exactement tout les mêmes problèmes. J'espère sincèrement que vous n'avez pas eu les mêmes problèmes que moi.

DOYEN ▬ « Charmant ! Avez-vous toujours été comme ça ? »

" J'ai toujours été un garçon très sympathique, chaleureux et intelligent, généralement du moins, les gens m'ont toujours dis ça comme ça, j'ai passé ma vie à souffrir la plupart du temps, mais je suis toujours resté positif malgré ça, toujours et je me demande encore comment j'ai bien pu faire ! J'espère sincèrement qu'un jour j'arrêterais de penser à ce qui m'est arrivé dans le passé, car malgré tout ça, j'aimais ma mère, plus que tout, j'aimais mon père également ... et aussi mes grands-parents, mais je me suis finalement retrouvé tout seul et j'ai conservé ce sentiment de solitude, je crois que j'aime bien rester seul la plupart du temps. Enfin, je suis horriblement curieux, je pose souvent des questions, des questions inutiles et la plupart sans importance, mais des questions tout de même.
Évidemment, je suis quelqu'un de très calme, du moins je l'espère, sur ce point là je n'en suis pas vraiment sûr, ma famille m'a toujours considéré comme quelqu'un d'assez timide, sauf quand je connais quelqu'un, je ne m'en approche pas, pas que je me méfie, seulement que je préfère de loin éviter ça. Je pense que j'ai fais le tour. " Je ne pus m'empêcher d'avoir un grand sourire, oui, j'avais exactement tout fais, peut-être pas comme je l'avais espéré, j'avais l'intention de faire quelque chose de plus sérieux, de plus strict ou de plus carré, une présentation simple, mais correcte. Mais sincèrement, je trouvais ça très bien, j'étais assez fier de moi et j'ignorais pourquoi ce sentiment m'envahissait.

DOYEN ▬ « Je vois. Mis à part vos études, vous avez une ambition particulière, une passion ? Autre chose ? »

" La musique, dis-je. Je pratique un peu la guitare et d'après mes parents, je chante très bien et voilà. Je n'ai pas vraiment d'objectif futur dans la musique, j'attends de finir mes études avant tout, finis-je par annoncer avec un calme étrange, au tout début je ne m'étais pas senti aussi zen que ça, pourtant ça allais bien à présent. ... Ok by Ais'

DOYEN ▬ « Bien, il me semble que je ne vais pas abuser plus de votre temps. Je vous remercie de votre patience et de vos réponses. Nous nous recroiserons dans les couloirs, sans doute. »

" Merci à vous aussi, murmurais-je presque avec contre-coeur, à présent je me sentais plus que bien, je risquais un rapide coup d'oeil dans mon dos, pincez les lèvres et hochez la tête. Je me retournais vers le doyen et dis-je : " Merci à vous surtout, il n'y a pas de quoi, sincérement. À bientôt " Je quittais alors le bureau, repassez devant la secrètaire et les jeunes gens qui me fixèrent avec attention jusqu'à ce que je disparaisse, mais je les ignorais soigneusement, je gagnais le couloir d'où j'étais partis et m'arrêtez pour réfléchir un moment. Cet homme était très important, je l'avais deviné rien qu'à son nom, comme je l'avais pensé, c'était un homme imposant, mais pas forcément par la taille, surtout par la présence d'esprit et la grandeur, c'était un homme de fort caractère au grande qualité, qui par un simple regard pouvait dominer toute une salle, cet homme m'avait fais bonne impression et j'avais, pour ainsi dire, hâte de le revoir. À l'avenir, j'attendrais cette prochaine entrevue avec l'homme avec impatience. Je ris doucement et repris mon chemin.

Bienvenueee ^^