Qu'est-ce qu'il pouvait bien me vouloir ? Je n'avais rien fait de mal jusqu'à date. Alors pourquoi est-ce que j'avais reçu un mot me disant que le doyen voulait me voir ? N'ayant rien de mieux à faire, je pris mon sac et partit en direction de son bureau. Étant donnée que je ne savais pas tellement où était son bureau, je réussi à me perdre au moins trois fois, mais passons. Je débouchai finalement dans un grand corridor qui semblait être le seul moyen pour se rendre au bureau du doyen. Après l'avoir suivi, j'apperçus une secrétaire, une salle d'attente et trois autres jeunes. Je n'avais aucune idée de qui ils étaient, alors je pris mon trou. Assise sur une chaise, je scrutais tout autour, sans jeter un seul coup d'oeil aux autres gens assis. Ç'aurait été trop indiscret. Finalement, quand deux furent passé, le doyen ouvrit la porte de son bureau et vint à ma rencontre.

DOYEN ▬ « Bonjour ! Vous devez être Miss Dashwood, étudiant(e) en 1ere année. Je suis ravi de vous rencontrer. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai convoqué. Simple réponse, je souhaite juste faire plus ample connaissance. Comment s’est passé votre rentrée ? »

Faire connaissance avec moi ? C'était plutôt inattendu, mais je pouvais bien me prêter au jeu. Ça ne prendrait pas plus de 10 minutes et je serais débarassée de lui pour le reste de l'année.
CHANEL ▬ « Pourquoi pas ? »
J'entrai dans son bureau et m'assis sur la chaise qu'il me proposait.
CHANEL ▬ « Ma rentrée ? Oh, c'était plutôt bien. Je ne connais personne, mais ça devrait changer »

DOYEN ▬ « Oh, je vois. Je suis ravi que ça se soit bien passé. Pouvez-vous m’en dire plus sur vous ? »

CHANEL ▬ « Eh bien... Je m'appelle Chanel Dashwood. Mes parents vivent en Angleterre et j'ai toujours vécu là-bas jusqu'à ce que je décide de venir
l'Univeristé ici, pour sortir un peu... J'ai 22 ans et pas grand chose d'autre à dire...
S'il voulait en savoir un peu plus sur moi, il allait devoir me poser des questions plus précice. Qu'est-ce qu'on répond à quelqu'un qui demande de vous décrire ? On ne peut pas se décrire ! C'est trop... subjectif. On peut facilement enlever des trucs de sa biographie et censurer pour son audience. Il fallait demander à quelqu'un pour creuser dans sa propre vie et vous décrire. C'est beaucoup plus simple, bien que moins souvent utilisé. Mais bon, j'allais tout de même faire un effort pour ne rien oublier.

DOYEN ▬ « Fantastique. Je vous ferai bien le même genre de description, mais je doute que vous trouviez ça passionnant. Alors, dites moi, pourquoi avoir privilégié notre magnifique université ? »

Pourquoi cette université parmis tant d'autres dans le monde ?
CHANEL ▬ « J'en sais trop rien... Je voulais sortir de ma petite Angleterre natale, mais en restant tout de même près de chez moi. On dit aussi que l'école est très réputée et j'avais envie de voir si c'était vrai. Jusqu'à date, je dois dire que j'aime bien.

DOYEN ▬ « Je suis flatté. Peut-être pourriez-vous m’en dire un peu plus sur votre famille et votre enfance ? »

Wow, il en posait des questions, ce doyen ! Pourquoi s'intéréssait-il à ma famille ? Autant me demander ma couleur de sous-vêtements ! Mais tout de même, j'allais me forcer à la politesse et répondre subjectivement.
CHANEL ▬ « J'ai vécu à Londres depuis que je suis toute petite, avec mes parents et mon grand frère. On était bien, ensemble. Mon père était avocat et ma mère avait sa boutique de vêtement. On avait une situation pas si mal. Mon frère et moi, c'était l'amour fou. Jusqu'à ce que mes parents se mettent à s'engueuler. C'est pas super, quand on a 7 ans, de voir ses parents se tirer des vases par la tête. Surtout quand vous aviez cacher tout vos bonbons dans un. Mais bref, mes parents ont divorcé, comme la plupart des parents. Ma mère, qui avait toujours été fidèle à mon père, eh bien elle fit une depression. La pauvre... Mon frère s'occupa d'elle pendant que j'étais chez mon père. Je le détestais pour avoir fait du mal à ma mère et je ne pouvais rien faire d'autre que de déteseter ma belle-mère, la nouvelle femme de mon père. Mais c'est elle qui m'a fait découvrir la peinture et je ne pourrai jamais lui être assez reconnaissante. Mais tout de même, au début, je ne l'aimais pas. Et j'ai toujours eu une petite haine envers elle, pour la place qu'elle a prise dans le coeur de mon père. Mais en fait, je le déteste toujours et ce n'est pas la faute de ma belle-mère si elle est tombée amoureuse de mon père, non ? C'est lui, qui n'avait qu'à être fidèle à sa femme. Pauvre con. Bref, ensuite j'ai passé le reste de mon adolescence avec ma mère, dans une petite maison à la banlieue pendant que mon frère faisait l'école millitaire. C'est là que j'ai amélioré mon talent pour la peinture. Vous savez qu'il a des endroits magique en Angleterre ? Je rigole pas, ils sont vraiment magique ! Je les ai peint, mais je n'ai pas réussi à sortir la magie de mes tableaux. C'est mon but ultime, que les gens voient la magie dans mes peintures.
Pauvre lui, il allait avoir à m'endurer ! Il voulait savoir ma vie ? Alors il allait avoir tout les détails et toutes mes émotions !

DOYEN ▬ « Charmant ! Avez-vous toujours été comme ça ? »

CHANEL ▬ À propos de la magie ? Ça dépend... Quand mes parents se sont séparés, je ne voyais aucune magie. Mais avec le temps, c'est entré en moi. Je vois beaucoup de chose que les autres ne voient pas et j'adore ça. J'adore faire des choses que les autres ne font pas, bref, j'aime bien l'idée d'être unique. Vous avez déja songez à ça, la variété ? On est, quoi, 3 milliards de personnes, sur la Terre. Et il n'y a personne de pareil. Tout le monde à sa propre histoire, son propre physique. Certains essaient de copier les autres, mais ça réussi jamais. Et j'imagine que c'est pour la diversité que vous demandez à vos élèves de venir vous raconter leur vie ? Pour connaître des histoires que vous ne pouviez entendre que d'une seule et unique bouche. J'imagine que j'aurais fait la même chose.
Chanel s'accota dans sa chaise et elle aperçut un sourire sur les lèvres du doyen. Riait-il d'elle ou trouvait-il seulement son hypothèse juste ? C'était à savoir. Mais il ne fit pas de commentaire à propos de ce qu'elle avait dit et continua à poser ses questions.

DOYEN ▬ « Je vois. Mis à part vos études, vous avez une ambition particulière, une passion ? Autre chose ? »

CHANEL ▬ Eh bien, comme je vous l'ai dit, j'ai envie de peindre de la magie, mais en fait, j'adorais avoir une exposition dans un musée et être reconnue comme peintre célèbre. J'ai du talent, enfin, je pense, mais est-ce que les gens pensent que j'en ai, c'est différent. J'ai toujours aimé les félicitations et les gens qui aime ce que je fais. Je trouve que ça me rend important et qu'ainsi, j'ai une raison d'être là.

DOYEN ▬ « Bien, il me semble que je ne vais pas abuser plus de votre temps. Je vous remercie de votre patience et de vos réponses. Nous nous recroiserons dans les couloirs, sans doute. »

Il avait déja fini ? Impressionant ! J'avais pensé qu'il aurait encore trois millions de questions, mais en fait, j'avais plutôt bien résumé ma vie. Maintenant, il devait pensé que j'étais cinglé, mais bon. Ce qu'il pensait de moi, je m'en foutais un peu. Pas de quoi m'inquiété avec l'opinion public à mon sujet. Tant qu'ils aiment mon art, moi ça me va. Bref, je lui fis un sourire polie, me levai et je quittai son bureau dignement. Ça n'avait pas été si terrible que ça, finalement. Il fallait seulement savoir jouer le jeu. Je refis le parcours inverse, sans trop me perdre, cette fois, pour retourner à ma chambre et aller manger un petit quelque chose. Je mourrais de faim !