La journée était a peine commencée. C'était les premiers cours de la journée. Et l'air endormis des élèves, la file d'attente interminable a la distributrice de café et le nombre minime d'élèves qui flânait dans les couloirs en était la preuve. Une fine neige était tombé durant la nuit, rendant les rues glissante et mettant en rogne tout les conducteurs dont les voitures dérapait ainsi que les marcheur qui tombaient sur la glace. La fatigue de fin d'examen se faisait sentir dans tout l'université et tout le monde était à cran. C'était palpable. Plus que quelques semaines et la semaines de lectures arrivait. Bien sur, cela annonçait une montagne de travaux, mais au moins, on avait pas a se lever pour aller à l'école...

Quoi que pour Emma, cela ne ferait pas grand différence. N'ayant aucune envie d'aller dans les clubs et les pubs ou de simplement passer du temps avec ses amis, elle s'était beaucoup confiné dans sa chambre. Si ce n'était de Kieran qui la sortait de force et d'Aisling qui était venue dormir chez elle, elle ne faisait pas grand activité. Mais cela ne la dérangeait pas. Ce confinement avait quelque chose de positif. Elle avait pis beaucoup d'avance sur ses travaux a remettre et aurait une semaine de lecture plutôt agréable et sans trop grands stress.

Donc, ce matin là, Emma s'était levée en retard. Elle avait eu toute la misère du monde à s'endormir, l'esprit tournant a cent mille à l'heure et incapable de trouver une position confortable pour elle et le bébé. Il était donc près de cinq heures du matin lorsqu'elle s'endormis et son réveil sonna à six heures trente pour le réveil. À six heures quarante cinq elle s'était levée, avait pris sa douche, s'était maquillée pour enlever les cernes, avait déjeuner et s'était rendue à l'école en transport en commun. Arrivée a l'université, elle réalisa qu'elle avait oublié son café, mis spécialement dans su termos, sur la table de la cuisine et qu'elle n'avait pas son coffre a crayon. Elle soupira, songeant qu'il lui serait impossible de tenir son cours de législation sans caféine. Mais elle n'aurait pas le temps d'attendre à la cafétéria pour un café et arriver à son cours a l'heure. Elle allait devoir tenir jusqu'à la pause. Elle venait de monter un étage lorsque son cellulaire sonna, surprise, elle essaya de trouver son cellulaire dans son sac a main. Sans succès. La sonnerie termina sans qu'elle puisse répondre. Elle fini par le trouver et constata que c'était un sms de Kieran qui annulait leur soirée film ce soir. Déçue, la jeune femme soupira et lui demanda pourquoi. Remettant son cellulaire dans son sac, elle se dit qu'elle avait le temps de continuer a avancer avant que Kieran ne lui répondre. Mais ses cahiers qui étaient en équilibre précaire dans sa main libres décida de subir les lois de la gravité et tomba par terre. Deux de ses cahier poursuivirent leur courses dans les escaliers et arrêtèrent au bas des marches.

- Putain de merde Souffla-t-elle, découragée

Emma leva les yeux au ciel. Comment tout pouvait-il aussi mal aller ce matin. Elle aurait du continuer a dormir. Soupirant, elle se pencha péniblement pour attraper le cahier a ses pieds et, ensuite, commença à descendre les marches.

Son cellulaire sonna de nouveau alors qu'elle se redressa. La réponde de Kieran! Il annulait disant qu'il avait totalement oublié qu'il avait quelque chose de prévu avec Viktor ce soir. Emma fut déçue. Bien sur, elle était contente que Kieran s'intéresse enfin a quelqu'un pour plus que quelques heures, mais elle n'y était pas habitué. Elle avait commencée a désirer son exclusivité, chose qui était très égoïste de sa part. Elle lui répondit de passer une bonne soirée...avec un bonhomme sourire histoire de lui montre rque ça ne la dérangeait pas. Elle soupira un peu, se disant qu'elle allait probablement dormir tôt de toute façon ce soir.

Elle était en train de redescendre lorsqu'elle entendit «Emma Dahlem... C'est pas joli de juré pour une femme». Emma haussa un sourcil. Mais c'était quoi ce commentaire étrange. Elle entendit des pas monter et vit un type avec ses cahiers dans les mains. Faisant fit de son air surpris -c'était une réaction fréquente- elle lui fit un grand sourire. Elle lui dit un petit merci lorsqu'il lui tendis les cahiers, heureuse de ne pas avoir a descendre entièrement la cage d'escalier.

- Tu es enceinte. Avait-il dit en la regardant

Elle ne répondit pas. Un peu irritée par le manque de sommeille, elle fallit lui lâcher un commentaire du genre «non je suis énorme comme ça de nature» que Kieran réservait à certains passant un peu trop curieux. Mais ça ne servait a rien d'être impolis a quelqu'un qui venait de si gentiment lui redonner ses cahiers et qui n'était pour rien dans son manque de fatigue.

Puis, il fit un commentaire sur son mode de vie. Elle ria doucement, joyeusement. Ce rire était bien vrai et pas du tout feint. C'était la réaction normal des gens. Elle s'était fait dire cette remarques a des milliards de reprise. Ce petit regard aussi elle l'avait vu un tas de fois, mais elle s'y était habitué. Et ça ne la dérangeait pas le moins du monde.

- C'est un fait que j'étais consciente en décidant de garder le bébé. Dit-elle dans une phrase dites a maintes reprise.

Surtout ces derniers mois. Ce commentaire était en exacte corrélation avec l'apparition de plus en plus évidente de son ventre. Étonnement, c'était beaucoup à l'école qu'elle se faisait dire ce genre de remarque. Dans la rue, les gens discutaient entre eux et avaient souvent le commentaire «ah les jeunes de nos jours ne savent pas ce que c'est la protection».Les élèves transposaient bien souvent leur horaire personnel et la perspective d'être une future mère. Ce qui était bien assez pour les découragée. Emma l'était parfois, même bien souvent. Mais comme elle venait de le dire a l'inconnu, c'était son choix et elle acceptait les conscéquences.

Une personne ouvrit la porte derrière Emma, la forçant à ce tasser un peu pour le laisser passer. Histoire de ne pas déranger d'autre personne, la jeune femme alla s'appuyé sur le mur. Son dos la faisait mourir depuis hier, une des raison de son manque de sommeil, alors s'appuyé fit grandement du bien.

- Si tu tombes enceinte, c'est un nouveauté scientifique étrange.

Elle rigola doucement, imaginant le jeune homme enceinte. Pas très agréable comme image... Son cellulaire sonna. Probablement Kieran. Soit il lui souhaitait bonne journée ou il lui demandait si ça lui dérangeait. Kieran était très capable de percer ses humeurs malgré la froideur de la technologie. Que se soit sur sms, msn ou email, il était capable de voir quand elle feignait la joie. Mais elle arrangerait ça plus tard. Elle était en pleine conversation et répondre à un message texte devant un inconnu était très mal élevé.

Puis vint la question. Emma s'y était attendu. C'était peut-être mieux ainsi. S'y étant attendu, elle eu moins mal. Mais son coeur eu un pincement et elle serra un peu ses cahiers.

- Il...Il est mort. Dit-elle en se mordant la lèvre.

Elle eu un petit sourire gêner et haussa les épaules. Non pas que ça lui passait dix pieds par dessus la tête, au contraire, mais elle avait appris a avoir cette attitude de femme forte qui était capable de géré la situation. Avoir la compassion d'inconnu la dérangeait beaucoup. Elle torturait assez ses proches sans le vouloir que de le faire avec des inconnu serait très inapproprié.

- La guerre...

Elle n'avait pas envie de se faire demander une expliquation. La guerre résumait tout. Bien que Charles était en mission de paix, c'est la violence de la guerre civile qui l'avait tuer.

Un mec ouvra la porte, sans grand considération pour la personne qui pourrait se trouver devant. Il regarda Emma se tasser, alors que l'imbécile aurait put prendre la porte d'à côté, non, voyons! Même lui, n'aurait pas fait cela à une fille, un gars, il s'en fiche que royalement, mais les filles, c'est différent. Il lança un regard mauvais à l'homme qui commença à descendre les escaliers.

-Connard. Siffla Bastian entre ses dents, puis il se retourna pour voir la jeune femme accôtée sur un mur. Il se dit que ça devait quand même être lourd à porter, un bébé. S'il n'avait pas eu un peu de considération, il aurait poser son doigt sur son ventre, voir la tension de la peau. Il chassa cette pensée idiote d'une vague geste de la main et eu un sourire moqueur à sa réplique.

-C'est vrai... Ne serais-je pas mignon enceint?

Il se mit sur le côté et fit un mouvement de bras désignant un ventre bien rond. Il cessa ses pitreries lorsqu'il entendit son téléphone sonner, elle n'y répondit pas. Il en fut surprit, lui aurait répondu. Il faut dire que la population environnante, il s'en fichait un peu. Puis soudain, elle sembla s'assombrir un peu, suite à sa question, il haussa un sourcil et sa réponse le laissa un instant bouché. Le mot "mort" résonna dans sa tête, suivit du mot "guerre", tout faisait son sens.

Il la fixa un instant, sans grande émotion, appart un certain dégoût pour la guerre, mais ça elle ne pouvait le savoir. Puis soupira, il ne pouvait dire un commentaire déplacé, il le savait. Il ignorait pourquoi, mais il éprouvait un respect inhabituel pour Emma, peut-être à cause de son courage, il n'en savait rien, mais il n'avait pas envie de lui réserver le même traitement qu'aux autres filles.

Le jeune homme s'approcha et s'accota contre le mur, à côté d'elle, sans la toucher, mais si elle avait besoin d'une épaule, il se sentait prêt à la lui offrir. Il chercha un instant ses mots, première fois qu'il y réfléchissait, il fallait le faire.

-C'est dure, mais la vie continue et doit continuer... Tu vas en voir des étapes difficiles, mais on a juste pas le choix.

Dit-il, son ton n'avait pas de compassion, ses paroles n'étaient qu'une vérité pure et simple, qui ne pouvait se dire autrement. Il n'allait pas lui mentir en disant : Tout va bien aller. Non, ce n'était pas vrai.

Emma avait rigolé lorsqu'il s'était lui même imaginé enceint. C'était laid comme mot. Quoi que l'image d'un homme portant un bébé était très désagréable aussi. Une femme enceinte, c'était beau. Emma ne pensait pas cela pour elle, mais elle se souvenait que depuis sa jeunesse, elle avait toujorus adorer voir des femmes enceinte. Elle semblait emmener quelque chose que personne d'autre n'était capable. Présentement, Emma savait que c'était son cas, sa mère n'arrêtait pas de lui répété.

- Je sais ne t'en fait pas. Dit-elle doucement en le regarda.

C'était étrange d'entre ce type lui dire ça. Elle c'était habitué d'entendre Kieran, Aisling, ses parents, son oncle lui dire ça. Mais pas d'un type qui venait d'apprendre une partie de son histoire. Le malaise qu'il avait eu après son affirmation avait toujours cette réaction: le désir de vouloir lui dire que ça allait aller, que ça allait être dur, mais qu'à la longue tout allait finir par s'arranger.

- Ais-je l'air d'avoir baisser les bras? Demanda-t-elle en le regardant

Si elle l'auvait fait, elle ne serait pas à l'école. Les premiers temps, elle y avait largement penser. Elle ne se voyait pas faire des examens avec la peine qu'elle ressentait. Mais elle avait fini par rester, ne serait-ce que pour arrêter de se faire agacé par ça. Ce n'était pas une mauvaise idée après tout, elle voyait ses amis le jour et le soir elle pouvait être tranquille chez elle. Par contre, il lui arrivait parfois de toute arrêter alors qu'elle était en train de prendre des note, et de ce demander ce qu'elle faisait là. Mais ça, elle l'avait longuement partagé avec Kieran. Ce n'était pas réglé, mais au moins c'était dit....

Au moins il l'avait fait un peu rire, effacé la tristesse, un court moment, mais dans ses yeux, elle brillait toujours, comme l'éclat d'un miroir cassé. Ça lui fit penser à cette histoire de la Reine des Neiges, un petit garçon reçoit des éclats du miroir maléfique, oui c'est un peu chiche comme histoire, dans le coeur et dans les yeux, il ne vit plus de la même façon, ne veut plus rire, a perdu tout espoir en un monde chaleureux... Par contre, Emma avait encore cette force.

Après qu'il ait prononcé ses paroles, un silence c'était fait entre eux. Il se racla la gorge, comme pour remplir le silence, et se frotta le menton. Il se demandait bien ce qu'il lui prenait de discuter avec cette fille, alors qu'il avait surement autre chose de mieux à faire. Puis il sentit son regard sur elle, alors que sa voix faisait son chemin à son oreille. Sebastian tourna la tête et la regarda un instant, son regard était dure, froid, presque amer, et celui d'Emma tout le contraire. Il eu un sourire et haussa les épaules.

-Je sais que tu sais... Mais je ne veux pas être de ceux qui ont pitié de toi. Parce qu'il n'y a rien de pire que de recevoir de la pitié.

Lui dit-il tout simplement, sur un ton qui n'avait aucune émotion. Ce qu'il pouvait être cru, mais il disait ce qu'il avait sur le coeur et c'était tout. Et pourquoi lui parlait-elle ainsi? C'était une inconnue, qui, oui, avait un sort un peu malheureux, mais il s'en fichait complètement. Étrangement, il resta collé au mur. Il avait cessé de la regarder jusqu'à ce qu'elle lui demanda si elle avait l'air d'avoir baissé les bras. Il haussa un sourcil, en se retournant lentement, d'un bloc, la regardant de la tête aux pieds. Non, elle n'avait pas l'air d'avoir tout laissé tombé.

-Non, en fait, je... Il secoua la tête et fit un autre vague geste de la main, balayant l'air, comme ss'il voulait balayer une mauvaise pensée. Il n'allait pas lui dire qu'il la trouvait courageuse... Trop d'orgueil, pffff, voyons!

-Tu as l'air forte.

Dit-il simplement, il reposa son dos sur le mur, fixant droit devant lui en faisant une grimace étrange qui avait l'air de dire: "what the fuck".

Tu as l'air forte. C'était étrange d'entendre ça de la bouche d'un étranger. Habituellement, c'était le syndrome du oh-ma-pauvre-petite aigue. Et ses parents qui la voyaient encore comme lorsqu'elle avait dix-sept ans et qu'elle habitait encore chez eux. Oui, elle avait repris certaines habitudes, mais elle n'était plus une enfant, elle avait muris, maturé, compris bien des choses. Mais on ne la voyait pas ainsi. Elle n'était que la pauvre mère-étudiante endeuillée. Tu as l'air forte était un grand compliment pour elle. Surtout qu'elle s'y appliquait à paraitre forte. Kieran ne le savait que trop, la voyant souvent éclater le soir.

- Merci, dit-elle sincèrement.

Elle le regarda et lui fit un sourire de gratitude. Cet inconnu savait-il a quel point ses mots lui avait fait du bien? Probablement pas.

Arriva alors Tyler, un grand type aux yeux vert et aux cheveux blond. Un sourire contagieux qui lui était unique, une carrure époustouflante. Sympatique, beau, grand...et gay. Au grand malheur de ses amies. En plus, Emma était persuadé qu'il serait un excellent avocat une fois les études terminé. En classe, l'écouter plaidoyé dans les faux procès était un bonheur. Emma avait souvent l'impression de plus apprendre en le regardant agir qu'en suivant les consignes de ses professeurs. Une fois la porte bruyante ouverte, Tyler salua Emma et fit un signe de tête à Sebastien.

- Oh Emma! Justement je voulais t'appeler! Dit-il d'un ton joyeux. Les routes sont trop glissantes et vu que Monsieur Jourdain habite à l'extérieur de la ville, il a annulé le cours.
- Super! Fit Emma. Merci
- Je vais en profiter pour finir le devoir de droit de la personne! Aller bonne journée!

Emma salua son ami et le regarda descendre les escaliers un peu étonnée. Il n'avait pas fait ce devoir? Il était à remettre pour demain matin! Elle, elle l'avait fait depuis près d'un mois et demis. Passer des jours enfermer dans sa maison avait pour avantage beaucoup de temps libre et donc de temps pour les travaux....

- Bon, mon unique de la journée annulés! Ria Emma en regardant Sebastian. Ça commence bien une journée!

Elle se redressa légèrement, serrant ses cartables contre elle. Elle allait pouvoir retourner à la maison, dans son pyjama et une couverture chaude... Génial!

Sebastian perdit son expression un peu étrange pour revenir à sa normalité, un peu froide, frolant le sauvage. Il passa une main dans ses cheveux en bataille, au moins ils étaient propres, c'était déjà ça. Il s'attendait à ce qu'elle ne comprenne pas, soit offusquée et quitte les lieux, et que s'il ne recevait pas une claque, il était chanceux. Quelle femme sur la planète voulait se faire dire: "tu as l'air forte", alors qu'elle était enceinte, endeuillée et avait un ventre énorme. Personne.

-Merci.

Sauf Emma Dahlem. Son visage stoïque prit une expression faciale ahurissante, il tourna la tête vers elle, les yeux énormes, se demandait bien si elle se foutait de sa gueule. Eh, non, elle avait l'air si sincère que ça en aurait brisé un coeur, sauf le sien. Il ignorait ce que ses paroles signifiaient pour elle, mais il haussa les épaules, étrangement déboussolée.

-Ah, bien, ça fait... De rien.

Non non, pas ça fait plaisir, voyons donc, Bastian ne fait plaisir à personne qu'à lui-même. Un jeune homme arriva, Sebastian le connaissait de loin, Tyler, un homosexuel, mais qui agissait comme un homme. Lorsque le bruit infernal se termina, Bastian lui renvoya son signe de tête, par politesse. Il n'avait rien contre lui, il ne l'avait jamais fait chier, il ne le ferait pas chier, c'était simple comme ça. Pourtant personne ne le comprenait. Il les écouta parler, regardant ailleurs, comme désinteressé. Puis Tyler quitta, l'Espagnol reporta son attention sur la jeune femme et haussa un sourcils. Sa journée était annulée, et lui était plus qu'en retard pour son cours. Son téléphone vibra dans sa poche, il le sortit, avec un peu de peine, il n'était pas du genre à porter ce genre de pantalons beaucoup trop lousse.

Un sms d'une de ses connaissances l'avertissait que A. Harrison était absent lui aussi. Il soupira et lança son cellulaire au fond de son sac.

-Eh bien, nous, on se pointe neige ou pas, et eux, non, évidemment, bien trop compliqué!

Il secoua la tête et la vit serrer ses cartables contre sa poitrine. Délicatement il les lui retira des bras et lui fit un sourire qui ne voulait rien dire, il essayait, sans grand succès d'être un peu sympathique envers la seule personne qui ne le jugeait pas encore et qui ne se plaignait pas pour un cheveux de travers, ni même de son statut d'étudiante-enceinte.

-Je vais te raccompagner jusqu'à ta porte, je ne voudrais pas que tu glisses et que tout tes cahiers se retrouvent dans la neige.

Il ne dit même pas que c'était parce qu'elle était enceinte, ce n'était même pas pour ça. Il voulait continuer de lui parler, même si leur conversation ne semblait mener nul part, c'était un vent rafraîchissant. Il s'apprêtait à descendre les marches, lorsqu'il se retourna, l'observant.

-À moins que tu ne veuilles pas être vue avec moi... ou que tu préfères rentrer seule.

Il bafoua des remerciements, étonnée. Emma lui sourit, le coeur léger. Ce type avec une atitude imprévisible. Chose qui était si plaisante dans sa vie, elle avait l'impression d'être capable de prédire chaque réactions des gens qu'elle rencontrait. Alors...

Lorsque Bastian regarda son cellulaire, Emma se rappela du message texte qui attendait dans son sac a main. Bah, Kieran devait être en cours, elle répondrait lorsqu'elle aurait fini sa conversation. Si son interlocuteur regardait son cellulaire, elle, elle ne le faisait pas. Politesse probable. Ses parents lui avaient tellement répété de ne pas répondre a son cellulaire que ça avait fini par rentré dans sa tête. Bien sur, avec ses bon vieux amis, ce n'était pas pareil. Mais elle ne savait même pas comment le type devant elle s'appellait.

Quelle ne fut pas sa surprise de le voir inciter pour prendre ses livres. Étonné, elle ne pu refusé et le regarda prendre ses livres. Il y avait tellement longtemps qu'on ne lui avait pas fait cela. En fait, la dernière personne a lui avoir tenu ses livres était Charles, du temps ou il la draguait. C'était il y a si longtemps... Elle lui décrocha un grand sourire, histoire de le remercier. C'était tout de même gentil non? Lorsqu'il lui proposa de la raccompagnée, elle devint hésitante. Après tout elle ne le connaissait pas et... bahhhh... tant qu'a marcher seule dans ce froid!

- tu peux m'expliquer pourquoi je ne devrais pas être vue avec toi. Ria-t-elle, sachant bien qu'il plaisantait. Il y a quelque chose que je devrais savoir?

Elle s'amusa a penser qu'il pouvait être de la mafia ou un de ses caïds peu fréquentable. Ce qui était fort improbable....

Son cellulaire sonna à nouveau, il roula des yeux et le ramassa au fond de son sac cette fois. Il répondait au cellulaire, il fallait le dire, il se fichait un peu du bien être personnel des autres par rapport à la quantité d'attention qu'il leur portait. C'était encore cette fille, qui lui demandait ce qu'il faisait en ce moment, il eu un rire sans émotion, appuya sur le téléphone rouge et éteignit son cellulaire.[i]

-Ainsi, tu cesseras de me tapper sur les nerfs.

[i]Grogna Bastian à son téléphone, il le relança dans le fond de son sac et ce, définitivement. Il était tannée des imbéciles, bon sang! Il vit la surprise qui traversa le visage d'Emma, alors qu'il lui prenait ses livres. Il haussa les épaules, c'était le moindre qu'il puisse faire, ses mains, il les avait libre. Puis il lui rendit un mince sourire, lorsque sur son visage éclata un rictus de bonheur et de remerciement. *Bon sang, qu'est-ce que les gens lui font à cette fille?* Se demanda-t-il, Sebastian, d'après lui, faisait ce qu'il y avait de plus normal, ce qu'on lui avait toujours enseigné. Il était déjà sur la première marche, alors qu'elle semblait hésiter, puis sa question le fit rire. Un rire franc, cette fois.

-On dit que je ne suis pas fréquentable, que je suis froid, bête, que je pense qu'à moi, ce qui n'est pas faux. En tout cas. Donc, te faire voir avec moi, pourrait faire dire au gens que tu tournes mal. Je tiens sincèrement à ta réputation! Sa dernière phrase était un sarcasme dans toute sa puissance. Sebastian la regarda et lui lança d'un regard: Tu viens?. Alors qu'il descendait les marches jusqu'au premier palier, le jeune homme se retourna vers Emma.

-Oui, il y a quelque chose que tu devrais savoir. Je me nomme Sebastian Salvatore.

Il lui fit un clin d'oeil, presque haïssable, un sourire au coin des lèvres, le genre qui tue, mais il savait qu'il pouvait l'utiliser avec Emma, sans qu'elle ne lui saute au cou comme une sauvage en manque.

Emma écouta le jeune homme se décrire, un peu amusée il fallait l'avoué. On aurait dit qu'il voulait se donner des airs de bad boys qui correspondait avec la désinvolture de son attitude. Était-ce faux? Elle l'ignorait, mais c'était assez drole a entendre. Lorsqu'il se présenta, comme s'il avait lu dans ses pensée, Emma lui fit un grand sourire, heureuse de placer un nom sur ce visage. Sebastian. C'était pas très Irlandais comme nom...

- Emma Dahlem, la fille qui se fout totalement de sa réputation! Ria-t-elle. Sinon crois-tu que je serais à l'école dans cette état

Elle rigola et le rejoignit. Ils commencèrent à descendre les marches en même temps que certains élèves dont les cours étaient aussi annulés. Les routes étaient-elles si mauvaises que ça? Heureusement qu'elle n'habitait pas trop loin d'ici...et qu'elle n'avait pas de voiture!

-Arf! Dit-elle en entendant le bip de son cellulaire dans son sac. Excuse moi je dois prendre ce message

Elle arrêta de marcher, incapable de faire deux chose en même temps, et sortit son cellulaire de son sac a main. Déjà la, ça relevait de l'exploit. Il y avait tant de chose inutile dans ce sac, Emma se demandait pourquoi elle transportait tout cela. C'était toujours des au-cas-ou...mais bon... Elle lu finalement le message de Kieran qui lui demandais si ça la dérangerait réellement. Puis un autre qui lui disait de ne pas faire la tête. Emma lui texta un message disant qu,elle ne faisait pas la tête, mais qu'elle n'avait pas entendu son cellulaire -oops petit mensonge!- et elle lui assura que ça ne la dérangeait pas du tout. Ainsi, son ami serait rassurer... du moins, elle l'espérait.

- Bon! Dit-elle en replaçant son cellulaire dans son sac. Désoler!