Le drap, qui servait de rideau, laissait passer un léger rayon du soleil couchant, éclairant par le fait même un milliard de petits grains de poussière suspendus dans l'atmosphère de la salle. Tout y étais vieux, en bois et surtout encore plein de poussière. Pourtant l'endroit était chaleureux, surement grâce à la jeune femme qui l'occupait, de son énergie rafraîchissante, elle donnait une autre allure à la pièce considérablement défraîchie. Des toiles trainaient, accotées sur les murs, ses oeuvres à elle, d'autres, d'artistes bien connus. Des pièces un peu bohème laissaient une trace de couleur par-ci par-là. Et la pièce était éclairée à la manière traditionnelle antérieure, aux bougies. C'était le dernier bureau de libre, non-rénové, sans électricité, du moins pas encore, mais ça ne dérangerait pas sa locataire qui le jour, corrigeait et travaillait dehors et le soir, adorait l'ambiance des flammes.

En fait, vous venez de pénétrez dans l'antre de l'enseignante Allegra Van Alen, son bureau, la petite nouvelle, encore toute jeune et fraîche. Prise, dernièrement, pour le dindon des farces de ses collègues. Ça la frustrait qu'ils la prennent pour une incapable, surtout que l'Histoire de l'Art, elle la connaissait, sur le bout de ses doigts. "Les cons", se disait-elle. En fait, il n'y en avait qu'un qui avait été sympathique avec elle, mais elle ne l'avait pas revu depuis sa merveilleuse chute dans cet escalier. En tout cas, son arrière train, il a retrouvé ses couleurs naturels.

-Mmm, leurs connaissances en la matière est moindre...

Murmura la jeune femme, la tête penchée sur une questionnaire formatif remis aux élèves, écoeurée, elle reposa la pile sur une étagère derrière son bureau et ouvrit un petit cahier, où elle écrit ses pensées, ses trucs à elle, quoi. Alors qu'elle écrivait, la fenêtre s'ouvrit dans un grand éclat, ah les foutus volets! Allegra sursauta et renversa son verre, oui son verre, de café sur son cahier et sur elle même. Elle se releva rapidement, secouant son joli carnet.

-OH putain! C'est quoi tout ça!

S'exclama-t-elle, légèrement à bout. Son joli chandail blancs des Beatles était recouvert de café sucré et son carnet, noir et crème. De plus, le liquide était affreusement froid. L'enseignante se dirigea vers la fenêtre, referma celle-ci, avec misère et en vérouilla les volets.

-Cochonneries. Elle se retourna, ne réalisant pas que sa porte était légèrement entrouverte, la main sur le frond et l'autre sur la hanche, découragée.

La journée d'Anthony c'était déroulée de manière assez habituelle ce jour là, mis à part une rencontre un peu surprenante dans les escaliers le matin, ce qui avait eu pour cause de le mettre plutôt de bonne humeur. Il avait fait connaissance de la nouvelle professeur d'histoire de l'art et cette rencontre plutôt originale avait vraiment agayé sa journée. Il avait quitté la jeune femme après l'avoir aidé à trouvé son bureau qui était ma foie assez...inhabité! Ensuite il était allé donné son unique cours de la journée avec des étudiants motivé, une classe plutôt calme, est intéressante. Après cela il s'était simplement adonné à un peu de correction et avait jetté un coup d'oeil au travail de Aisling, l'étudiante à qui il donnait des cours de français particulier et qui se débrouillait, à première vu, vraiment bien!

Le professeur acheva de fermer tout ses cahiers et documents en soupirant puis il les rangea rapidement à jettant un coup d'oeil à l'horloge au dessus de la porte dans son bureau. Il était dix huit heure passée. Il se leva et attrappa son manteau au porte manteau posé à côté de la porte. Il n'emporta rien avec lui, il n'avait pas envie de faire de correction superflue ce soir là. Il sortit donc de son bureau et en fermant la porte, il entendit quelques bruits sourd et quelqu'un s'exprimer à propos de son mécontentement. Cette voix lui était familière. Il sourit en secouant doucement la tête et se dirigea vers l'entrebaillement de la porte d'ou provenait le grabuge. Il passa sa tête par l'espace sans faire de bruit et apperçue Allegra, une main sur le front qui semblait dans tout ses états, il avait prévu de passer la voir pour s'assurer qu'elle était bien installé, du moins du mieux qu'elle le pouvait dans cet antre...mais finalement, même s'il avait pu oublier, le vacarme qu'elle venait de faire le lui aurait rapidement rappellé! Il se râcla légèrement la gorge pour se faire remarquer et toujours dans l'entrebaillement il lâcha:

- Je peux entrer? Je ne risque rien?

Il lui adressa un sourire amusé et poussa la porte pour pénètrer dans la pièce sans attendre de réponse. Il nota la tâche de café sur son t-shirt, et sur ces affaires, la tasse qui était tombée et les quelques feuilles au sol...il fronça légèrement les sourcils avant d'ajouter:

- C'est...ta journée de mal chance? Ou tu as tout simplement une poisse incroyable?

Il ferma délicatement la porte derrière lui et regarda distraitement la pièce tout autour de lui...Ça avait bien changé depuis qu'il avait laissé la jeune femme là tout à l'heure! Apparement elle avait prit soin de tout aménager à sa sauce. Elle avait rendu l'endroit très chaleureux, et les chandelles qui éclairait tous les murs de façon innégales donnait à la pièce un aspect à la fois sombre et chaleureux qu'il aimait bien.

- Dis donc, tu nous fais une remake de Barry Lindon en plus?

Un exellent film soit dit-en passant, dont toutes les scènes de nuit avait été réalisé à l'aide d'éclairage naturel...donc des bougies...mais imaginez le nombre de chandelles qu'il doit falloir pour être capable d'éclairer suffisament toute une pièce et pour que les acteurs restent très visibles à travers la lentille de la caméra. Lui qui lui avait dit quelques heures plus tôt qu'il n'était pas un grand bavard...il lui laissa un court instant pour souffler et répondre à ses questions.

Allegra était sur le point de faire une petite danse sur place, danse de frustration, évidemment, mais une voix familière lui en empêcha, et heureusement. Quoique ça aurait relativement farfelu de rendre compte de la réaction de l'intru. Elle leva les yeux, ma foi, il était toujours aussi joli. De plus, l'éclairage naturel et sombre lui offrait un air mystérieux, presque vampirique. Eh lala, ses fantaisies de jeune femme. Ses paroles la firent hausser un sourcils, de cela elle répondit.

-Oui, entre. Mais fais attention, le fer placé au dessus de la porte pourrait te tomber dessus, tu ferais une commossion et j'ignore si j'ai le temps de te trainer à l'hôpital. Elle fit une pause et eu un sourire taquin. Ah oui, mais je n'ai pas de fer au dessus de ma porte, n'ais pas peur.

Allegra lui adressa un beau sourire, enfin, une personne avec qui elle s'entendait bien venait de prendre son chemin. Son bonheur, était fait, elle baissa un moment les yeux, réalisant que sa tâche de café, faisait voir une partie de sa peau, ses joues prirent une teinte vermeille et elle soupira légèrement. Était-ce vraiment une journée de malchance? Elle n'y comptait pas.

-Ah non, je crois que je suis la poisse en personne. Vois-tu, tu devrais avoir peur pour ta vie Anthony W. Harrison, je ne te garantis pas que tu vas sortir de se bureau vivant, ou du moins sans blessure ou tâche.

Lança-t-elle sur un ton sarcastique et amusé, en pointant la trace de café qui partait de son cou jusqu'à sa poitrine. L'enseignante remarqua qu'il observait la pièce, elle aimait bien ce qu'elle en avait fait. Il semblait aussi. Puis ses mots la firent rire.

-Si tu le vois ainsi. J'aime l'effet naturel et calme que créer les bougies, et le jour le soleil éclaire très bien la pièce. Par contre, je devrais arrêter les bougies, avec ma poisse, tous pourraient prendre en feu, et moi brûler jusqu'en enfer.

Allegra eu un léger sourire et s'approcha d'Anthony, qui était près de la porte et le regarda dans les yeux, le sourcil haussé.

-Est-ce que comme les autres enseignants tu es venu me dire à quel point ma place n'était pas ici, mais que par contre j'avais un joli cul? Ou tu seras la même personne que j'ai rencontré dans l'escalier ce matin?

Demanda-t-elle avec franchise. Elle ne souhaitait pas encore se faire traiter comme une moins que rien.

Anthony l'écouta parler avec suprise quand elle lui expliqua ce qu'il risquait en franchissant cette porte...Bon, c'était bien la même jeune femme farfelue mais adorable qu'il avait rencontré dans les escaliers ce matin là. Il fit quelques pas de plus dans la pièce sombre, être ici avait vraiment sur lui un effet relaxant, ça changeait de l'éclairage aux ampoules très agressant dans certaines pièce rénovée plus modernement!

- Je suis bien content de rencontrer la poisse en personne, ce n'est pas tout le monde qui à cette chance! Et puis je ne suis pas très maladroit alors...peut-être qu'a deux on va finir par trouver un bon équilibre.

Les yeux du jeune homme luisait d'une lueur vraiment amusée. Il porta le regard sur la tâche de café qu'elle venait de lui pointer. Elle partait de son cou à sa poitrine, alors sans vraiment le faire exprès il s'attarda à cet endroit. Il détourna alors rapidement les yeux, l'écoutant faire ce commentaire sur l'éclairage en approuvant d'un signe de tête.

- Oui, surtout que tu n'as plus de café pour tout éteindre si jamais ça brûle!

Il lui adressa un nouveau clin d'oeil alors qu'elle s'approchait de lui doucement. Il l'écouta parler, les sourcils légèrement froncé. Apparement, les autres professeurs ne lui avaient pas réservé un accueil très chaleureux. Il soupira faiblement puis s'écarta de Allegra pour se diriger vers son bureau sur le quel il s'assit sans prendre la peine de demander la permission. Il portait son manteau, qu'il n'avait pas fermé...il devait donné l'air assez presser. Il lui répondit alors.

- Les vieux croutons qui enseignes ici depuis la nuit des temps se pensent tout permis...À partir d'un certain âge on devient très fermé aux changements.

Il haussa les épaules.

- Ne t'en fais pas, ils finiront par s'y habituer...et peut-être même t'apprécier...d'ici quelques mois ou années...Mais je ne suis pas venu ici pour te servir le même discourt, navré!

Il ne tenait pas à la décourager, mais bon, c'était la varité, le personnel de cette école était quelques fois un peu lourd, heureusement, il y avait eu quelques nouveaux professeurs au court des dernières années pour alléger un peu l'atmosphère. Anthony était content de voir une jeune femme comme elle rejoindre l'équipe.

Il était sérieusement sympathique, elle en avait rencontré que très rarement des gens comme lui, ouverts aux premiers abords. Alors qu'il s'éloigna du cadre de la porte, celle-ci se referme dans un petit grincement, un peur sourd, et craqua, sans se refermer complètement, juste s'accotant contre le cadre, pendant sur la penture. *Petite porte imbécile, si tu crois que..*
Elle posa à nouveau son regard sur lui.

-Un équilibre... Eum, oui, c'est un bonne idée. Par contre, parfois c'est bon des moments sans équilibres, juste... laisser le destin faire ses choses.

Puis le regard du jeune homme s'attarda un instant sur sa poitrine, ses joues rosirent encore plus, lui donnant un air plutôt charmant. ELle ne pouvait s'en offusquer, elle lui avait quand même pointer la route directement, sans réellement y penser. Oh lala, quelle sotte parfois, de toute façon, il était un homme. Il était dit y pensait souvent... Et... Un peu dans ses pensées à ce sujet mystérieux qu'est l'esprit masculin, elle lui lança un regard incrédule.

-Que? AH, oui! Non. Au pire, je n'aurai qu'à accumuler un gros crachat. Par contre, c'est une alternative bien dégueulasse et peu féminine, donc, on va éviter les risques de feu amazonien!

Son clin d'oeil la fit sourire, alors qu'elle lui prononçait ses dernières paroles un peu franches. Par son regard, elle sut qu'il était différent des autres. Elle l'observa se diriger vers son bureau et s'y asseoir, elle le fixa. Il semblait presser, mais étrangement, elle savait qu'il ne l'était pas.

-Ouais... Tu as surement raison, c'est juste chiant un peu.

Puis elle s'approcha du bureau, le poussa un peu et s'assit à côté de lui, les pieds dans le vide, les mains derrière elle, accôté à plat sur le meuble, elle croisa ses jambes.

-Tu devrais être navré, j'aime réellement me faire insulter de cette manière par des vieux croutons! Répliqua Allega avec un air faussement outré, puis cet air s'attendrit. Elle le remerciait et lui en devait une en plus.

-Merci, tu es la seule personne qui semble m'apprécier ici, à date. Et tu m'as sauver la vie dans les escaliers, je serais peut-être encore en train de chercher mon bureau avec une énorme pile de bouquin à l'heure qu'il est! Allegra soupira d'amusement, elle était de nature heureuse, c'était tout.

Anthony 'écoutait sa collègue parler...l'équilibre, le destin, un gros cracha, un feu amazionnien...Elle était vraiment impressionnante! Comment toutes ses choses, parfois sérieuses ou absurdes pouvaient-elle traverser son esprit à cette vitesse? Elle était eveillée et semblait toujours heureuse, elle avait tant de choses à dire...des femmes comme elle ne courait surement pas les rues. Il passa un bon moment sans rien dire, lui faisant une place sur le bureau pour qu'elle puisse s'asseoir. La conversation n'était pas vraiment dure avec elle, les mots venaient facilement, et même s'il avait tendance à laisser le silence régner dans un dialogue, il avait des choses à lui dire. Il rit doucement quand elle fit cette remarque au sujet des vieux croutons qui pouvaient l'insulter.

- Ça me fait plaisir...et puis attend un peu, laisse leur du temps à ses vieux croutons...leurs cerveaux ne fonctionnent pas aussi rapidement que nous, il va peut-être leur falloir un petit moment pour réaliser à quel point tu es une personne bien.

Il lui sourit en tournant légèrement la tête vers elle. Avec cette grosse tâche de café, elle était assez comique. Elle allait finir par avoir froid par contre.

- Tu n'as pas quelque chose pour te changer? Ça ne doit pas être très agréable...
Il porta une main vers la jeune femme sans grand embarras apparent et il alla toucher le tissus, entre son cou et sa poitrine...Il n'avait pas vraiment réfléchit à ce qu'il faisait.

- Et en plus le café et froid!

Enfin...valait-il peut-être mieux cela qu'elle se soit ébouillanté!

Impressionnement, Allegra qui pouvait parlait d'une façon excescive et qui semblait toujours avoir quelque chose à dire, aimait aussi les moments de silence, spécialement lorsqu'ils étaient confortable. LE genre de silence où l'on sait qu'on n'a pas besoin de dire quelque chose pour se sentir à l'air, qu'on ne recherche pas le besoin de remplir un trou par des paroles insignifiantes, sans aucune valeur. Avec Anthony, les conversations étaient toutes aussi agréables que leurs silences. Ça la fit sourire, longtemps elle avait chercher une personne comme lui, qui ne la prenait pas pour une extraterrestre venu d'une planète exterrieur pour exterminer la race humaine. Son rire la ramena doucement à la réalité

-Tu as bien raison. Je t'assure que certains sont pleins de toiles d'araignés, ils devraient prendre leur retraîte, avant que l'araignée ne les rattrappent.

Sa métaphore était un peu étrange, mais menait à son point qui disait que certains avaient passé beaucoup trop de temps dans cet établissement. Elle tourna la tête au même moment où il l'observa. La tâche, elle l'avait oublié, eh bien.

-Non, je n'ai rien. Dit-elle, se préparant à lâcher une vanne, lorsque les doigts de l'homme prirent le tissu humide. Immédiatement un frisson parcourut sa peau, un, le tissu venait se reprendre contact à sa peau, tissu qui était gelé. Et le fait de savoir la main d'Anthony proche de cette région, bien, il y a de quoi flipper.

-Tu t'aventures souvent proche de la poitrine des femmes de cette manière, où normalement tu es plus discret?

Demanda-t-elle avec un sourire amusé. Quoique ça ne la dérangeait pas tellement, en fait pas du tout, sauf que ses jolies pommettes, encore une fois s'enflammèrent. Puis elle eu un rire, taquin.

-Je préfère qu'il soit froid que chaud, vue la situation. Je peux enlever mon chandail si tu le souhaites, puisque ça t'inquiète tant que cette tâche me fasse attrapper froid.

Dit-elle avec une légère teinte de sarcasme dans la voix. Les mains toujours à plat sur son bureau, le fixant, un sourcil haussé. Elle n'avait pas peur de dire ce qui lui passait par la tête, il fallait le dire.

Anthony trouvait la manière de parler de Allegra assez marante, elle utilisait toujours des mots amusants, des expressions rigolotes, elle semblait avoir un tas de choses à dire, mais surtout elle semblait être capable de les dire d'une manière fascinante, et ça plaisait beaucoup au jeune professeur!

Il retira sa main du t-shirt de la jeune femme vivement, il n'était pas mal à l'aise, simplement il avait vu les joues de cette dernière rosir légèrement, il ne voulait pas déclancher de malaise chez elle non plus avec ses gestes un peu trop aventureux, même s'il ne signifiait vraiment rien à ses yeux. Elle n'avait rien pour se changer, c'était plutôt embêtant! Il aurait bien joué l'homme galant et lui aurait prèté son manteau, mais apart reproduire une jolie scène de film complètement clichée, ça n'aura pas servi à grand chose, un manteau ne faisait pas sécher une tâche de café! Elle lui demanda alors s'il lui arrivait souvent d'être plus discret dans sa manière d'approcher la poitrine des femmes. Il haussa désinvoltement les épaules, prenant part à la plaisanterie.

- Non, d'habitude je préfère être plus direct, je leur agrippe un sein directement.

Alors qu'il regardait droit devant lui, un mince sourire vint fendre son visage emprunt de sérieux, repensant à la proposition de la jeune femme pour enlever son vêtement.

- Je préfère que nous en restions là pour nos ébats sexuel pour le moment, tu ne m'en veux pas trop?

Allegra avait la plaisanterie si facile qu'il était dur de ne pas pouvoir se prèter au jeu. Il répondait du tac au tac. Leur conversation aurait surement semblé irréelle à un parfait inconnu, pourtant elle était bien vrai, et très agréable. Il se tourna légèrement et attrappa la feuille qui, en plus de son t-shirt avait eu droit à un bain de café, il y jeta un oeil, par chance la feuille était vierge, ça ne lui aurait rien côuté au moins, mis à part cette belle tâche. Anthony avait maintenant complètement oublié la raison de sa venue ici, à vrai dire, il n'y pensait tout simplement plus...à en juger l'ombre qui se dessinait sur le mur, le soleil était maintenant complètement couché. L'éclairage à la bougie était quand même bien efficace! Cela le fit sourire du plus belle. Il y avait, dans leur discours, quelque chose de si naturel et agréable qu'il ne voyait pas le temps passer.

La façon dont il retira sa main de son chandail la fit sourire, on aurait dit qu'il venait de toucher à un froid tellement intense que ça l'avait brûlé. Allegra eu un vague sourire en l'écoutant parler. Elle prit un air interessé alors qu'il lui expliquait sa tactique pour toucher les seins d'une femme. La jeune femme hocha doucement la signe, comme un signe d'approbation.

-Évidemment, c'est toujours utile comme technique, elles n'ont pas le temps de réagir que tu es déjà rendu. Par contre, je crois bien que certaines te ficheraient un coup après ça, mais bon, c'est ton nez, hein.

Puis il sembla songer à sa proposition, et elle faillit éclater de rire à sa réponse, c'était la meilleure. Allegra redressa son dos, retirant ses mains de son bureau et le regarda un instant.

-C'est si dommage, j'aurais tellement voulue mettre le feu à ce bureau.

Puis elle approcha son visage du sien, très proche, mais pas assez pour qu'ils se touchent, puis le fixa de ses yeux azurés striés de vert, puis eu un sourire... féminin serait le bon adjectif. Le sujet de la sexualité n'était pas un de ceux qui la gênait, contrairement à plusieurs jeunes femmes, donc elle se prêtait bien au jeu, mais pas avec n'importe qui. Imaginez s'il s'avérait être un psychopathe.

-Et qui te parlais de sexe, dans le fait que je retirais mon chandail? Tu sais que psychologiquement, ça veut dire que tu as peut-être un désir caché.

Allegra eu à nouveau ce sourire, puis recula son visage, sans avoir touché le sien. Un exploit, elle ignorait qui aurait pu résister à ça. Puis elle reprit sa position initiale, observa l'ombre que la bougie apportait sur la feuille de papier qu'il tenait à la main. Feuille à qui elle trouvait surement une autre utilisation à l'insta de la jeter. Elle réalisa que le soleil était couché, elle ne s'était pas plus rendu compte du temps qui passait, tellement sa compagnie était agréable.

Les yeux du jeune enseignant confrontèrent ceux de Allegra alors qu'elle approchait dangeureusement son visage du sien. Il fronça légèrement les sourcils, mais on pouvait tout de même disserner un rictus d'amusement sur son visage. Il l'écouta parler avec attention de psychologie et de désir caché. Alors qu'elle reprit sa position initiale il haussa les épaules.

- Tu as sans doute raison, c'est Freudien tout ça, après on pourait s'amuser à faire le test de rorschach avec ta tâche de café, au moins elle servirait à quelque chose.

Il rit doucement. C'était complètement absurde, mais pourtant il trouvait la situation très amusante et prenait vraiment plaisir à échanger avec la jeune femme. Ça le faisait décompresser un peu de sa journée. L'idée de savoir qu'il travaillait maintenant avec Allegra le réjouissait, il était en train de se dire que maintenant, après avoir passé de pénibles journée, il y aurait toujours se bureau, qu'il pourait toujours pousser cette porte pour se retrouver dans cet univers complètement parallèle. Alexandre et lui était avant les deux seuls professeurs à ne pas avoir plus de quarante cinq ans dans cet établissement...un peu de sans frais à travers ses murs rendrait l'atmosphère beaucoup plus légère.

Il reporta alors son attention sur Allegra et revint à leur sujet de conversation innitial.

- Mais oui, ma technique est infaible! Mais comme tu dis, c'est à mes risques et perils. Je me souviens un jour avoir rencontré une jeune femme, vraiment très mignonne, un peu comme toi. Nous avons fait connaissance, et je la trouvait très intéressante...enfin, tu imagines un peu le genre de conversation qui s'en suivit, et finalement, l'air de rien, j'ai eu recours à ma super technique, et comme tu peux t'en douter, ça ne lui a pas vraiment plu, elle c'est alors jeté sur moi...un vrai folle!

Anthony se tut un instant en regardant la jeune femme avec de grands yeux intrigués, laissant durer le suspense, leur conversation prenait un drôle de forme et se présentait plutôt sous forme de jeu qu'autre chose, jeu auquel il se prètait avec amusement. Il porta alors une main à son cou et se frotta en faisant une grimace de douleur.

- Et elle m'a mordu le cou...regarde.

Il se tourna légèrement vers la jeune femme et tendit le cou, là ou ça main était posé pour lui montrer ce qui aurait du être une énorme cicatrice suite à une violente morsure. Le visage de la jeune femme n'était qu'a quelques centimètres de son cou et au moment ou cette dernière fut assez près, vraiment concentrée, et avant qu'elle ne remarque qu'il n'y avait aucune marque sur sa peau, il poussa un violent cri pour l'effrayer.

Allegra sembla réfléchir aux paroles qu'il venait de prononcer, cette merveilleuse tâche de café, elle servirait à quelque chose d'autre que de lui donner des petites bosses de chair de poule sur la peau? Géniale, comme théorie.

-Dans ce cas, ce test semble génial. Surtout si il y a de l'amusement. Je veux dire, il n'y a rien de plus plate que de faire un truc qu'on n'aime pas faire. C'est ennuyeux, on deviendrait des vieux croutons beaucoup plus vite qu'on ne peut se l'imaginer.

Puis le silence s'instala à nouveau. Allegra ne trouvait pas leur conversation absurde, du moins, l'absurdité était de son quotidien. Elle avait toujours été du genre un peu étrange, mais lui, ne semblait pas s'en déranger, et elle adorait ça de pouvoir être elle-même sans le voir passer la porte. Et puis, elle était encore jeune et avait encore beaucoup d'expérience à vivre, et elle ne surporterait pas de les faire en jouant à un rôle qui ne lui appartenait pas. Puis la voix d'Anthony la fit revenir, à nouveau sur terre. Alors qu'il parlait de sa petite aventure, les yeux de la jeune femme s'agrandirent et un sourire fendit son visage, c'était réellement comique comme situation. Elle aurait aimé être une mouche sur un mur à ce moment là, sans finir écrasée, évidemment.

-En tout cas, tu peux au moins te dire que je ne deviendrai pas folle si tu utilises ça sur moi, je le suis déjà et je ne t'ai pas fais mal. Pas encore.

Un lueur amusée passa dans son regard, puis il parla de cette morsure à son cou. Incrédule, elle pouffa un peu. C'était réellement hilarant, une femme mordant un homme pour lui avoir prit un sein, surtout au cou.

-Tu es chanceux qu'elle n'est pas été un vampire ou je ne sais quoi. Tu es sure qu'elle ne t'a pas mordu, parce qu'elle en voulait plus? COmme une marque d'affection, tu sais, les barbares, utilisaient cette façon pour dire "Je t'aime".

Puis son visage s'approcha de son cou, elle était concentré, évidemment, cherchant la cicatrice, lorsqu'elle fut assez près que son souffle caressait la peau tendre de son cou masculin, il poussa un cri, si violent, qu'elle en fut terrifié. Elle hurla à son tour, sauta en bas du bureau et s'écrasa sur les fesses, en voulant se retourner pour l'observer. Ahurit, elle le fixa avec des gros yeux.

-J'ignorais que je te faisais cet effet là! En tout cas, je ne m'approcherais plus de toi si tu es pour me faire faire un crise de coeur à chaque fois.

Elle porta la main en son sein, sentant son coeur battre la chamade sous sa peau. Elle secoua la tête et eu un rire, doux. Essayant encore de calmer la violence du battement. Il lui avait réellement fait peur.

L'idée d'analyser la tâche de café sur son t-shirt semblait plaire à la jeune femme, c'était marant. Bon, ça ne voulait pas pour autant dire qu'il allait s'amuser à le faire, mais bon...Il fut content que Allegra se prète au jeu quand il commença à lui raconter cette histoire sans queue ni tête d'une jeune femme qui l'avait mordu. Il haussa les épaules quand elle lui demanda si ce n'était pas une marque d'affection ou quelque chose comme ça.

- Je ne sais pas vraiment, c'était la première fois que ça m'arrivait. Tout ce que je sais, c'est qu'elle m'a bien fait mal!

Au moment ou il était vraiment certain qu'elle était vraiment concentré sur la situation, il avait donc décidé de lui faire peur. La réaction fut immédiate, explosive, déstabilisante. Anthony ne s'attendait pas du tout à produire cet effet là...mais vu la personne avec qui il était en ce moment, il aurait du s'en douter. Il soupira légèrement en la regardant par terre. Elle avait fait un gracieux vol plané et semblait avoir eu une sacrée trouille. Sur le visage de l'enseignant se lisait un sourire amusé, un peu moqueur, mais pas méchant du tout. Il le laissa glisser au bas du bureau. Il tendit une main à la jeune femme pour l'aider à se remettre sur pied alors qu'elle reprenait ses esprits. Malgré, ellel réussit à le faire rire avec son dernier commentaire.

- C'est un de mes grands défauts, j'aime bien terroriser les gens...Je suis désolé.

Au fond, il y avait une part de vraie dans cette histoire, il prenait parfois vraiment un malin plaisir à faire peur aux gens par surprise, les voir sursauter était quelque chose de très interessant, personne ne réagissait de la même façon. Mais ce coup là ou pouvait dire qu'il avait eu droit à toute une réaction de la part d'Allegra.

- Si j'avais su que tu allais te jeter par terre une nouvelle fois, j'aurais fait plus attention! Il lui adressa un clin d'oeil, faisant référence à sa chute dans les escaliers quelques heures plutôt ou elle même avec prit la peine de mentionner qu'elle adorait se jeter en bas des escaliers, remarque qui l'avait vraiment amusé soit dit en passant. Mais...au fond la tête que tu as fait en vallait largement la peine!

Allegra avait sentit le plancher de bois assez durement, heureusement ses années de danse et de sport lui avait sauver de s'éclater un os, car ses muscles fessiers étaient bien développeré *Merci*. Elle finit par relaxer l'expression de peur sur son visage et baisser la tête un instant, analysant la situation dans laquelle elle se trouvait. *Sur le sol*. Elle vit au passage le sourire amusé de l'enseignant, ramassa son béret vert qui était tombé en même temps qu'elle et le lui lança au visage.

-Tiens, toi! Méchant homme!

Dit-elle avec un sourire taquin, alors qu'elle acceptait la main qu'il lui tendait. À nouveau sur ses deux pieds, elle soupira un instant. Puis frotta son derrière de sa main libre, ce n'était certainement pas sa journée, le pauvre. Au moins, le choc fut moins pire que dans les escaliers. Heureusement, elle aimait l'humour du jeune homme, sinon elle aurait put le foutre à la porte de son bureau à coup de pieds bien placés au derrière.

-Cette tactique aussi, tu devrais songer à l'amélioré...

Puis il continua, sur sa chute, faisant bien subtilement référence à sa chute de ce matin, elle eu un sourire faussement innocent et haussa les épaules.

-Tu sais bien que j'aime me jeter par terre. Par contre, depuis que je te connais, c'est de plus en plus fréquent.

Allegra eu un joli rire, et observa le visage d'Anthony, alors qu'il parlait. Il était quelqu'un de simple et attachant, un peu comme elle, il semblait aimer l'humour sordide et observer la réaction des gens.

-Ma tête? Oui, je suis sure que tu as aimer te la payer. Attend que je me revenge, je vais venir te hanter dans tes rêves!

Alors qu'elle voulut retirer une mêche de cheveux qui lui était tombée sur les yeux, elle réalisa que sa main était toujours prise par celle de l'enseignant, la jeune femme lui fit un sourire, trouvant cela très amusant comme conversation.

-Je crois que tu peux laisser allez ma main, je suis bien stable sur mes deux pieds. Merci!

De son autre main, elle lui tapota le torse, bien gentillement.

Le choc fut impressionnant, jamais le jeune enseignant ne s'était attendu à une réaction aussi explosive et violente de la part de sa collègue, mais maintenant qu'elle était au sol et qu'il la regardait comme il faut, au fond, ça ne l'étonnait pas. Heureusement, elle ne s'était pas fait mal. Anthony rattrapa le béret que la jeune femme lui lançait avec aisance et rapidité à fin qu'il ne tombe pas derrière le bureau...Il ne put s'empêcher d'estimer la quantité de poussière dont il serait couvert sur le chapeau finissait sa course là derrière. Il ne put s'empêcher de rire non plus à la première remarque qu'elle lui fit. C'était prononcé avec tant d'absence de méchanceté que ça en devenait comique. Allegra le faisait rire, sincèrement, comme il n'avait pas rit depuis longtemps et c'était vraiment agréable. Il poursuivit alors sur le sujet de conversation. C'est

- En fait, je ne pense pas que ça soit ma technique que j'ai à réviser, mais plutôt les proies que je choisis, car si je continue comme ça, je risque surement de tuer quelqu'un par accident.

Évidement, il ne se gênait pas pour se payer sa tête, mais il n'y avait dans cela vraiment rien de méchant. Il ne pouvait éprouver pour elle aucune forme de méchanceté à vrai dire. C'est alors qu'elle lui fit remarquer qu'il tenait encore sa main. Il sourit et la lâcha doucement, sans aucune gène, en lui adressant un clin d'oeil amusé.

On ne sait jamais...je ne pense pas avoir envie de te rattraper une troisième fois aujourd'hui...et vu comme ça a commencé, je préfère prendre mes précaution.

Anthony ne retourna pas s'asseoir sur le bureau comme tout à l'heure, il resta debout, devant la jeune femme, se permettant un moment d'observer ses yeux qui était assez impressionnant, un air rieur, mais d'une douceur incroyable. Et leur couleur était également fascinante. Il détourna légèrement le regard pour s'attarder à sa montre...il commençait à se faire tard et peut-être aurait-il fallut qu'il rentre, au moins pour sortir son chien qui avait passé la journée dedans, l'amener courir un peu...mais à vrai dire, il n'avait pas la moindre envie de partir.

Elle l'écouta parler, jusqu'au moment où il réalisa qu'il tenait encore sa main. Celui-ci la lâcha, avec un air désinvoltement amusé et un clin d'oeil qui la fit sourire. De l'intérieur, elle rougit, elle avait apprit. Puis elle éclata d'un rire franc.

-Ne t'inquiètes pas, je vais m'assurer de faire attention, notre santé mentale le demande.

Il ne recula pas, restant planté devant elle à la fixer dans les yeux. Elle réalisa que son regard était véritablement une fenêtre vers l'âme du jeune homme, du moins pour elle. Peut-être ne s'ouvrait-il pas ainsi aux autres personnes, elle l'ignorait. Allegra ne bougea pas, tenant debout, presque stagnante, jusqu'au moment où il lança un regard sur sa montre. Haussant un sourcil, elle jeta son regard sur la sienne, il était tard et son chat devait mourir de faim, le pauvre. De plus, elle ne savait plus quoi faire, réellement.

-Je crois qu'il est temps que l'on rentre chez nous.

Dit-elle sur un ton jovial, elle fut la première à bougée, s'élançant vers la patère ramassa son petit manteau et son sac à main. Elle s'avança vers Anthony et lui prit son béret des mains, gentillement et le replaça sur son épaisse chevelure chocolat. La jeune femme lui lança un sourire et l'invita à se diriger vers la porte du bureau. À leur sortit, ils se dirent bonne nuit, il y eu une tentative d'un calin amical, quelque peu échoué, malaise, peu importe. La soirée tirait à sa fin, il était temps de tirer le rideau et de commencer un nouvel épisode.

Bonne nuit.

[FIN]