Il était relativement tôt dans la matiné, l'horloge venait de sonner huit heure, c'était encore silencieux à l'extérieur, l'unique bruit était celui des oiseaux et du vent sur les feuilles des arbres. Le soleil de l'aurore frappait encore le devant de l'école, illuminant le vitrail, créant un effet féérique à l'intérieur de l'édifice universitaire. Allegra marchait le long de l'allée, observant tout autour d'elle, comme une enfant qui n'avait jamais vue quelque chose d'aussi beau de sa vie. Ou encore, comme au matin de Noël, devant la quantité de cadeau que le fameux Papa Noël apportait.

Les bras chargés de papiers, de cahier et de gros bouquins, elle ouvrit la porte d'entré d'un coup de hanche bien placé, la jeune femme faillit mourir d'extase devant la beauté de l'architecture. Elle dû même se rappeller de fermer la bouche pour ne pas avaler les mouches, voir même des abeilles. Elle eu un frisson à cette pensée légèrement étrange. Elle prit un pas plutôt confiant en avant dans le hall, ses talons ne résonnèrent même pas sur le sol bien ciré. Il fallait dire qu'avec des converses, le sol ne résonneraient pas trop l'échoe de ses pas. Soudainement un groupe d'étudiant courrut et faillirent la renverser, elle figea un instant, de peur que tous ses effets s'écrasent sur le sol. Elle respira un bon coup et commença l'ascension des milliers de marches que contenait l'escalier principal. La jeune femme savait son bureau loin dans l'école, étant nouvelle, par contre, elle était totalement perdue, et elle le savait. Allegra essayait de ne pas le montrer dans son visage, mais elle craignait de perdre une éternité à essayer de se retrouver dans cette Université. La jeune femme avait plus l'air d'une nouvelle élève, qu'une enseignante.

-Eh merde! Ce dit-elle après avoir marcher sur une gomme à mâcher, encore mouiller de la salive de la personne qi l'avait crachoter dans l'escalier. *Comme c'est dégueulasse*, songea-t-elle en soupirant, essayant de retirer la gomme en grattant la semelle de son soulier sur le bord de la marche, avec succès. L'Anglaise continua sa monter, arriver au premier palier, elle souffla un peu, ça devenait lourd sur ses bras.

-Pourquoi j'ai pas penser de faire deux voyages... Ah oui, la flemme. Elle se trouvait exaspérante, alors qu'elle entamait la quatrième série de marche, elle entendit des pas dans l'escalier, qui descendait, vers elle. En voulant se tordre légèrement le cou, pour voir par dessus sa pile de trucs, elle fit un faux mouvement de ses bras et le tous tomba sur le sol, papier s'envolèrent comme des plumes, bouquins firent un bruit sourd et discordieux sur l'escalier. Allegra ferma les yeux et soupira, ne regardant même pas qui aurait put être cette personne.
-Je suis maudite, c'est certains. Marmonna-t-elle en se tournant légèrement, voulant ramasser le recueil d'oeuvre sur l'époque Néolitique, puis elle glissa sur une feuille de papier, c'est là qu'elle songea qu'elle aurait dû garder la gomme sous son soulier. allegra s'écrasa dans l'escalier, dans un bruit mat, retenant un léger cri de douleur, elle ne fit que gémir. Son dos en avait mangé un coup, mais ses fesses, ouh lala, elles allaient surement devenir bleu.

-Suis-je morte, déjà? Si jeune. Dit-elle en ouvrant les yeux, comme pour plaisanter. Cette aventure à l'université allait être interessante, si elle ne la tuait pas.

Allegra ignorait comment elle allait faire pour se relever et ramasser tout ses effets en gardant une certaine dignité, c'était certain, la honte la recouvrirait de son manteaux. Heureusement personne ne semblait l'avoir vue, car personne n'accourait, du moins c'est ce qu'elle crut, jusqu'au moment où elle entendit des pas se précipiter dans l'escalier, dans sa direction. La jeune femme se frotta le coude, qui avait tout bonnement décidé d'atterir sur la rampe, avant qu'elle-même ne s'écrase au sol. En regardant vers celle-ci, elle remarqua qu'elle aurait bien put passer par dessus la rampe et se rompre le cou, qui sait. Elle avait été chanceuse dans sa malchance et la vie lui avait sourit de la garder parmis les vivants. Ava voulut s'accoter la main sur la marche derrière elle pour s'aider à se relever, lorsqu'elle entendit la voix de l'inconnu qui approchait, elle qui espérait que ce soit une femme, non c'était une homme. *Eh merde, un lui*, Allegra soupira au parole. Si elle avait mal, bien sur, putain, qu'elle avait mal, avec une chute comme celle-là.

-Non, non, çava, j'aime me lancer en bas des escaliers, ça me fait un bien fou!

Lança-t-elle sur le ton du sarcasme et de l'humour, puis il se planta devant elle, lui tendant une main aidante. Allegra vit en premier ses doigts tendus vers elle, puis ensuite le bras, le haut du torse et le cou -qui était magnifique, car oui, elle aimait les cous, et le dos des hommes- puis le visage. Elle haussa un sourcil et lui prit la main, elle se retrouva sur ses pieds en moins de temps qu'il faut pour dire crapaud. Allegra jeta un coup d'oeil à tous ses bouquins et secoua légèrement la tête, et frotta une fesse de sa main libre, ce qu'elle pouvait avoir mal. Tout en tenant la main de l'inconnu, elle s epencha et ramassa son genre de béret en laine verte forêt et le remit sur sa chevelure chocolat, avant de reporter son attention au jeune homme. qui n'était pas si jeune finalement. Vous? Comment elle avait fait son compte?

-Bien, je montais les marches, je vous ai entendu descendre, j'ai voulue voir, j'ai échapper tout cela, j'ai voulu tout ramasser, j'ai glisser sur une feuille et boum. Pourtant il y a à peine cinq minutes, j'avais une gomme sous mon soulier, j,aurais dû la conserver, elle m,aurait surement évité cette chute. Et tutoyez-moi, je n'ai que 24 ans, je ne suis pas une vieille fille qui enseigne l'histoire des civilisations... Quoiqu'on pourrait me considérer comme telle, vous savez que...

Allegra s'arrêta nette, Seigneur qu'elle parlait beaucoup trop parfois. Elle devait compenser pour tout le temps qu'elle n,avait jamais parlé, surement. Elle porta plus attention à l'homme devant elle. Pas mal mignon, voir même très séduisant, il devait être enseignant... Pas qu'un homme de son âge ne puisse continuer d'étudier... Allegra sourit et secoua légèrement la main de l'inconnu.

-Désolé, je parle beaucoup trop, parfois, ça en devient sérieusement gênant, surtout devant... Ouais, bon. Je me nomme Allegra Van Alen! Dit-elle avec un léger sourire amusé, puis doucement elle lâcha sa main, se grattant le cou un instant, gênée par la situation qui la mettait dans une position d'incompétente à monter un escalier. La jeune femme repl¸aca son chandail en mousseline et évita un instant son regard.

Allegra se sentait moins gênée, il ne semblait pas la prendre pour une imbécile venue d'une planète lointaine. La jeune femme remarqua par contre qu'il semblait ahuri par la quantité de parole qui venait de sortir de sa bouche. Elle porta une main à ses lèvres et eu un léger rire amusé. La nouvelle enseignante observa un instant le désordre autour d'eux, elle se replaça une mèche de cheveux, inspirant, puis replongea son regard dans celui de l'homme qui l'avait aidé. Puis enfin, lorsqu'il sembla se retenir pour éclater de rire, elle fit un vague mouvement de la main.

-Allez, vous pouvez rire de moi, rien ne vous en empêche! Lança Ava en souriant amusée par la situation. Puis oui, il avait raison la vie était faite étrangement. Il n'avait pas tord, si elle avait été seule dans l'escalier, elle ne serait surement pas tombée, quoiqu'avec elle, on ne sait jamais, elle était si maladroite parfois.

-Oui, mais je n'aurais pas fait la merveilleuse rencontre d'un homme séduisant et vous celle d'une femme qui se lance en bas des escaliers. Allegra avait dit cela en haussant un sourcil, une lueur taquine dans le regard. Puis elle se pencha pour ramasser ses trucs, alors qu'il semblait faire la même chose. Au moment où elle se releva, il lui tendait ses feuilles et ses bouquins. Allegra les pris et le remercia, il avait été d'une aide assez précieuse, elle devait se l'avouer. Puis elle ne put s'empêcher d'éclater d'un beau rire sincère, elle hocha la tête en signe d'ascentiment.

-D'accord, Monsieur L'Inconnu, je vais te tutoyer.

Puis à peine quelques secondes plus tard, il se présentait. La jeune femme pinça un instant les lèvres, faussement outrée, puis un sourire revint sur ses lèvres. Elle ignorait que dans cet établissement il y avait des enseignants aussi... charmant et polyvalent.

-Alors enchanté, Anthony Harrison, Professeur de Français, 29 ans, qui ne parle pas autant que moi!

Allegra finit de ramasser ses effets, se retrouvant encore sous une pile énorme de livre et de papier. Il fallait le dire, elle ne glandait pas. La jeune femme se comptait chanceuse qu'il soit plus grand qu'elle, sinon elle serait dans l'incapacité de voir son visage. En levant les yeux par dessus sa pile de choses, son béret glissa sur ses cheveux, elle le retint entre sa machoire et son épaule.

-Je dois t'apparaître comme une personne venue d'autre part! Dit-elle en riant légèrement. Elle commençait à se sentir vraiment imbécile, mais bon, qu'est-ce qui ppouvait arriver de pire la première journée?

Allegra vit son sourcil se relevé, elle vit la lueur d'amusement, puis sourit légèrement. retenant toujours son chapeau à l'aide de sa mâchoire, elle avait de la difficulter à tenir son équilibre. Par contre, son commentaire lui fit chaud au coeur, il y avai longtemps qu'on ne lui avait dit cela, qu'elle était plus humaine que d'autres personnes. Et dire que dans sa jeunesse, les autres la traîtaient comme une extraterrestres, eh bien, c'était dans leurs dents maintenant.

-Oh, merci! Ça fait du bien d'entendre ce genre de chose! Je dois dire que vous... je veux dire tu, es la personne la plus charmante que j'ai rencontré depuis longtemps! Il est vrai qu'on aurait eu un problème à se sauter à la gorge... Puisque nous sommes collègues. C'est toujours un sport interressant.

Ava se retint de rire à sa remarque un peu simplète et elle espèrait que ses futurs élèves allaient apprécier son sens de l'humour et la simplicité d'esprit qu'elle possédait. Puis elle haussa un sourcil, son bureau? Ah oui, c'est là qu'elle devait se rendre.

-Euh oui... mais j'ignore où il se trouve. Il faudrait que je trouve le papier où...

Puis l'imbécile posa ses choses sur sa pile à elle. Elle dû faire un effort pour ne pas partir par en arrière, là elle ne voyait plus rien, sauf son ombre qui semblait arranger son veston. Allegra fronça les sourcils, et eu l'envie de lui lancer au visage tous ses livres, mais elle avait trop de respect pour les bouquins pour faire ça.

-Eurm, pardonne-moi, mais...

Elle n'eu pas le temps de finir sa phrase qu'il prenait la moitier des choses, puis lui proposait de l'accompagner jusqu'à son bureau. Elle en fut quelque peu soulagé, ses bras lui firent moins mal et elle put enfin voir Anthony. Puis il tendit sa main pour l'aider avec son béret, elle lui sourit.

-J'ai eu peur durant un instant que tu ne veuilles encore me voir m'écraser à quelque part! En tout cas, merci beaucoup pour ton aide!

Ava eu un faible sourire et regarda des deux côtés de l'escalier. Son bureau, où était-il? Elle mit en équilibre ses trucs sur un bras et fouilla dans la poche bien serrée de son jeans. Elle en sortie un papier tout chiffonnée et le déplia.

-Le numéro de mon bureau c,est celui-là, mais j'ignore sérieusement où il se trouve? Moi et l'orientation on est surement deux!

Puis elle commença à monter les escaliers, se disant que ça devait être par là.

-Donc, Anthony Harrison, 29 ans, dis-moi, pourquoi enseignes-tu le français et pourquoi à Galway? Demanda-t-elle avec un bonheur léger et enthousiasme.